Ce parti exprime, dans un communiqué rendu public hier, son indignation face à l’arrêt de la Cour sur l’annulation du scrutin pour l’élection des députés. Il estime que la Cour constitutionnelle, se basant sur l’article 163 de la loi électorale, a refusé de se prononcer sur l’opportunité de la tenue du scrutin législatif.
Il rappelle que la même institution a, dans son arrêt du 12 octobre 2018, » justifié le report des mêmes élections au nom d’un caractère de force majeure « . De plus, indique-t-il, la Cour a émis un avis favorable à la tenue du référendum en 2017 en qualifiant la situation sécuritaire de résiduelle.
Cette formation politique, dirigée par Dr. Aboubacar Sidick Fomba reproche, dans ledit document, à la Cour de se taire sur la situation sécuritaire catastrophique pour se référer uniquement à la validation des listes. Elle y accuse aussi la Cour de violer la Constitution en validant les listes sans tenir compte de la caducité de la loi électorale et de la violation de la loi portant création des nouveaux cercles et arrondissements, entre autres.
Aussi, souligne-t-il, » la Cour outrepasse ses compétences » en prononçant » des sanctions contre les candidats qui s’engagent dans la campagne avant son ouverture officielle « . » Au regard de ces fautes graves qui portent atteinte à la démocratie malienne et aux idéaux de mars 1991, le parti ADEPM exige la démission de la Cour Constitutionnelle et l’annulation de ces élections législatives qui n’apportent rien comme solution à la crise du Mali « , peut-on lire sur ce communiqué du 26 février.
L’ADEPM persiste, en outre, dans sa proposition, que » la gouvernance par ordonnance demeure la meilleure alternative « . Ce temps permettra, selon elle, de relire de l’Accord d’Alger, de mener les réformes majeures et d’opérationnaliser les nouvelles régions. Le mouvement des Femmes du parti a, dans un autre communiqué, signé par sa présidente, Mme Diarra Aminata Touré, décidé de surseoir à toute manifestation folklorique dans le cadre du 8 mars face à la situation qui prévaut dans le pays. Il appelle, à cet effet, toutes les femmes du Mali à se mobiliser pour sauver l’Ecole malienne.
Moussa Sayon CAMARA
Source : l’Indépendant