Le Parti pour la renaissance nationale (Parena) est en mode pause. Invité à participer à l’émission ‘Débats Politiques’ de Radio Klédu, le Parena a décliné l’invitation en faisant savoir à son animateur (de l’émission) que le Parena «est en congé pendant ce mois de Ramadan». Cela est nouveau, car on se souvient que l’année dernière, pour ne pas dire les autres années, le Parena a toujours participé aux débats sur les Radios. Peut-être que Tiébilé Dramé et ses camarades n’ont plus d’arguments, eux qui sont devenus muets depuis l’affaire de factures non payées du Bélier en chef ; après la marche de l’opposition, surtout après avoir annoncé que c’est le Mali qui importe le terrorisme chez ses voisins. Personne ne comprend pourquoi ce parti a refusé de venir parler de l’AN I de l’accord d’Alger, pour décortiquer le discours d’IBK, se prononcer sur la mise en place des autorités intérimaires et la nomination de Diagouraga comme Haut représentant du chef de l’Etat. En tous les cas, ce n’est pas faute de débatteurs, surtout avec des gens comme Djiguiba Keïta dit PPR, les jeunes Baby, Koïta et les autres. Le Parena est visiblement en mode pause pendant ce mois saint. Espérons que ça soit une tradition au Parena, un parti qui se résume à la personne de Tiébilé Dramé seule.
Isac, encore décrié
Le premier président de l’Assemblée du Mali de l’ère démocratique est le professeur Ali Nouhoum ; il a été choisi au détriment de Tiémoko Sangaré. Ali Nouhoum Diallo a fait dix ans à la présidence de l’Assemblée nationale, sans que personne n’entende de bruits de casseroles. Après Ali Nouhoum Diallo, c’était le tour du très dépensier Ibrahim Boubacar Keïta. Celui-ci qui aime tant les honneurs et le prestige. Le mathématicien Dioncounda Traoré a succédé à Ibrahim Boubacar Keïta. Sous lequel, personne n’a entendu parler de grève ou d’action de sabotage de la part des députés. Non plus durant le reste de son mandat, qui a été géré par le pingre Younoussi Touré, en une période pourtant mouvementée. IBK arrive au pouvoir, la famille s’y installe, et se croit tout permis. Isac Sidibé devient président de l’Assemblée nationale. Lors de sa première année de gestion, il fait 185 jours de missions. Dans le mois, il se tape près de 50 millions. Il a fait main basse sur les 82 véhicules et le mobilier de l’Assemblée nationale pour la réforme. Tout cela est gérée par sa fille dont le mari est fils du président de la République, le très contesté Karim Keïta. Aujourd’hui, les membres du bureau de l’Assemblée nationale, face aux dégâts, ont informé les autres députés de leur volonté de boycotter les travaux. Du jamais-vu au Mali !
Toujours les mêmes chiffres
Depuis un certain temps, nous constatons que la caisse d’épargne et de crédit Nyésigiso file du bon coton, du très coton, selon ses administrateurs. Qui, depuis quelques années, ses responsables ne donnent que les mêmes chiffres au cours de leurs différentes assemblées générales. L’année dernière comme cette année, la caisse a donné les mêmes chiffres. L’assemblée générale de l’exercice 2015 de Nyèsigiso a vécu le 18 juin dans la Cité des Balazans. Les chiffres ont parlé : total bilan 14 milliards 900 ; dépôt des membres 11,9 milliards cash, crédits alloués 13,465 milliards… Le tout pour un résultat positif (bénéfice) de 423 millions rien que pour l’exercice 2015. Nous pouvons sans risque de nous tromper affirmer que Nyèsigiso est une caisse stable où règne la bonne gouvernance… Nyèsigiso pour un mieux-être ! Un mieux-être qui se fait sur la base du faux, parce que ce sont les mêmes chiffres que la caisse fournit à la presse depuis plusieurs années. Une petite vérification nous a fait comprendre que depuis le coup d’Etat de 2012, Nyèsigiso tourne mal. Plusieurs sociétaires se plaignent, mais la direction et les membres du conseil d’administration ne leur donnent jamais la parole. Ils sont pris en otage alors qu’ils ont leur argent dans la caisse. La plupart des plaignants viennent des zones d’agriculture, qui s’apprêtent à venir devant la presse- avec les vrais chiffres- pour mettre à nu le mensonge des responsables de Nyèsigiso.
La rédaction
Source : Le Reporter