Le général-major Derrick Mgwebi, le nouveau chef militaire de la Monusco, a officiellement pris ses fonctions lundi.
L’officier sud africain remplace à ce poste le général Brésilien Carlos dos Santos Cruz.
Il est notamment attendu sur le front contre les groupes armés qui sèment toujours la terreur à l’Est du pays, alors que des critiques ont été formulées contre les casques bleus en RDC.
Agé de 59 ans, le général Derrick Mgwebi a 35 ans d’expérience militaire tant dans son pays l’Afrique du Sud qu’à l’international. Il a dirigé les forces des Nations unies au Burundi de 2004 à 2006.
Avant d’être nommé commandant de la Monusco, le général sud africain a notamment tour à tour dirigé l’infanterie puis les forces spéciales de son pays.
Quelques mois après la nomination du Nigérien Maman Sidikou à la tête de la Monusco, un autre africain est désigné pour diriger l’aile militaire de la mission. Et le choix d’un Sud africain est bien perçu par Kinshasa.
La RDC et l’Afrique du Sud sont en effet toutes deux membres de la SADEC (Communauté de développement des Etats d’Afrique australe).
Sur le plan sécuritaire, Pretoria est un allié important de Kinshasa.
L’Afrique du sud fournit en effet le tiers des effectifs de la brigade offensive de la Monusco, en première ligne contre les groupes armés actifs à l’Est du pays.
C’est d’ailleurs sur ce front qu’est particulièrement attendu le nouveau chef militaire de la Monusco.
Des groupes armés comme l’ADF ou les rebelles hutu rwandais de FDLR multiplient les exactions contre les civils.
Dernier en date, le massacre de Miriki, dans le Nord-Kivu où 17 personnes ont été assassinées début janvier, près d’une base de la Monusco.
Soumise à de fortes critiques, notamment de la part de la société civile qui accuse les casques bleus d’être passifs, la Monusco avait du faire son méa-culpa.
En reconnaissant que sa réaction lors de ce massacre avait été « inadéquate ».
Source: BBC