Alors que des tirs nourris ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi dans le secteur de la présidence à Niamey, au Niger, Cyril Payen, envoyé spécial de France 24 sur place, indique que l’attaque visait le palais présidentiel dans le cadre d’une tentative de coup d’État.
Des tirs nourris ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi dans le secteur de la présidence à Niamey, au Niger, où le président élu, Mohamed Bazoum, doit prendre ses fonctions le 2 avril.
“À mesure que les informations nous parviennent, il y a eu une attaque contre le palais présidentiel et une tentative de coup d’État”, indique Cyril Payen, envoyé spécial de France 24 dans la capitale nigérienne.
Et d’ajouter : “Des tirs à l’arme lourde ont été entendus pendant une demi-heure dans le quartier du palais. La garde présidentielle a repoussé cette attaque et la situation semble être revenue sous contrôle.”
Interrogé par l’AFP, un riverain du quartier du Plateau à Niamey, qui abrite les bureaux et la résidence présidentielle, a évoqué des tirs à l’arme lourde. “C’était vers 3 h (2 h GMT), nous avons entendu des tirs d’armes lourdes et légères et cela a duré quinze minutes avant de cesser, suivis de tirs à l’arme légère, tout a ensuite cessé”, a-t-il raconté.
“Les tirs étaient intenses, il y avait des armes lourdes et des armes légères”, a témoigné un autre riverain.
Selon le journal en ligne ActuNiger, “des tirs à l’arme lourde ont retenti vers 3 h du matin vers la présidence et les autres quartiers du centre-ville”, mais “la situation est redevenue calme aux environs de 4 h”.
Pas de confirmation officielle
Des vidéos de quelques secondes ont vite été postées sur les réseaux sociaux, permettant d’entendre des tirs sporadiques de rafales dans le noir total. L’authenticité de ces vidéos n’a cependant pas pu être établie pour l’instant.
Aucune source officielle n’était disponible pour confirmer ces tirs intervenus à la veille de l’intronisation prévue jeudi à Niamey du nouveau président élu Mohamed Bazoum, très proche du chef de l’État sortant, Mahamadou Issoufou.
Son rival, l’ex-président Mahamane Ousmane, conteste les résultats du scrutin et a revendiqué la victoire. Il a appelé à des “marches pacifiques” dans tout le pays. Dans la capitale Niamey, la marche prévue mercredi par l’opposition a été interdite mardi par les autorités.
L’histoire du Niger, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, en proie à de récentes attaques jihadistes particulièrement meurtrières, est jalonnée par les coups d’État.
Le dernier date de février 2010 et avait renversé le président Mamadou Tandja.
Source: France 24