Cent vingt « terroristes » ont été « neutralisés » au cours d’une opération militaire conjointe lancée le 1er février par des éléments des forces armées nigériennes et de la force française Barkhane dans le sud-ouest du Niger, a annoncé vendredi 21 février le ministère nigérien de la Défense.
Le ministre nigérien de la Défense, Issoufou Katambé, a salué « la coopération avec le partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées nigériennes ». « Cette opération conjointe cadre avec les recommandations issues du sommet de Pau du 13 janvier 2020 ».
La région de Tillabéri est une vaste zone instable de près de 100 000 km2, riveraine de la zone des trois frontières (Niger, Burkina Faso et Mali). C’est dans cet espace que le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel – Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad – ont décidé le 13 janvier 2020 à Pau, de se coordonner davantage et concentrer leur action militaire en visant en priorité l’EIGS (Etat islamique au Grand Sahara).
En plus de l’état d’urgence en vigueur dans la région depuis deux ans, les autorités nigériennes ont pris début janvier de nouvelles mesures sécuritaires, comme l’interdiction de circulation pour les motos ou la fermeture de marchés, pour tenter d’enrayer les attaques jihadistes dans le Tillabéri. Quelque 174 soldats y ont été tués en décembre et janvier dans trois attaques dont celle de Chinégodar (89 morts le 8 janvier), Inates (71 morts, 10 décembre 2019). C’est dans ce même secteur que des soldats américains avaient été tués dans une embuscade en 2017.
Source: Rfi (et avec AFP)