Bamako a vibré la semaine dernière au rythme des rumeurs et de la panique, dues à la prétendue démission du premier ministre Moussa Mara. La découverte des cas suspects et ou avérés des personnes atteintes par la malade à virus Ebola est venue renforcer cet état de fait.
Partira, partira pas, la semaine dernière la rumeur de la démission du premier ministre Moussa Mara a envahi les rues de Bamako, les salles de réunion, les bureaux, les grins et les salons feutrés. Les questions qu’on est en droit de se poser sont de deux ordres : Pourquoi accorde-t-on un tel intérêt au départ du PM ? Mara gène-t-il quelqu’un ? Mara a-t-il toujours la confiance du président de la république s ?
Si non pourquoi, lui qu’on a fait passer pour le meilleur de sa génération a seulement 8 petits mois de gestion aurait-il perdu la confiance du président de la République ?
Selon nos sources le Pm Mara ne serait pas aujourd’hui en odeur de sainteté avec IBK pour sa gestion calamiteuse des deux grands dossiers qui sont en train d’éclabousser le régime. On reprocherait au Premier ministre d’avoir trop médiatisé en publiant sur le site de la Primature le rapport de la Section des comptes de la Cour suprême dans les minutes qui ont suivi sa remise officielle. Suivi quelques jours plus tard de celui du Bureau du Vérificateur Général (BVG). Certains caciques du RPM parti présidentiel pensent à tord ou à raison que le PM Moussa Mara a son propre agenda. Que toutes les occasions sont utiles pour lui d’affaiblir le Président et de se renforcer comme en attestent d’ailleurs ses missions dans les régions. Ces visites ont été souvent des occasions pour Mara d’implanter son parti.
Pour rappel, le RPM a contesté de façon vigoureuse la nomination de Moussa Mara au poste de premier ministre sous le prétexte qu’il n’a qu’un seul député, alors que le PM en règle démocratique doit être choisi dans le parti majoritaire. Les tisserands, forts de leur majorité, n’ont jamais caché leur ambition d’occuper la Primature et à juste raison surtout quand on veut renforcer notre Démocratie.
Mara ne semble pas comprendre malheureusement cette sonnette d’alarme. Il essaie même de se rendre victime pour avoir plus de soutien et le maximum de sympathie du peuple. Surtout après la baisse vertigineuse de la côte de popularité de son mentor IBK.
Au rythme où vont les choses, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que les jours de Mara sont désormais comptés. Par contre c’est désormais officiel Ibrahima Ndiaye dit IBA a rendu sa démission du parti ADEMA-PASJ.
YOUSSOUF SISSOKO