Détentrice d’un passeport diplomatique malien, l’artiste international malien, Rokia Traoré a été arrêté, le 10 mars dernier, à l’aéroport Roissy- Charles De Gaulle, comme un vulgaire criminel. Avant d’être écroué à la prison de Fleury-Mérogis, en exécution d’un mandat d’arrêt européen, émis contre elle par la justice belge dans le cadre d’un litige, avec son ex-compagnon, sur la garde de leur fille.
Depuis, la colère le dispute à l’indignation. En Afrique, comme dans le monde entier.
Après examen de son dossier, le 25 mars dernier, la Cour d’appel de Paris a mis en délibéré sa décision d’extradition de l’artiste franco-malienne vers la Belgique.
« Rokia Traoré a refusé de confier sa fille à son père, ce qui lui a valu d’être sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour « séquestration, enlèvement et prise d’otage », c’est que celui-ci est soupçonné d’attouchements sexuels sur son enfant. Cette révélation, qui a décidé la mère à déposer plainte au Mali, en France et en Belgique, n’a fait à ce jour l’objet d’aucune enquête contradictoire. Le père, de son côté, n’a jamais porté plainte pour diffamation », peut-on lire dans une tribune publiée dans la presse française par d’éminentes personnalités du monde de la culture. Avant de réclamer la libération immédiate de l’artiste pour, disent-ils, « sa santé fragile ».
Dans un communiqué daté du 21 mars, le gouvernement du Mali dit suivre cette affaire de très près.
Oumar Babi
Source : Canard Déchainé