C‘est un accueil glacial qui semble avoir été réservé, le samedi 1er novembre, à une délégation du MNLA et du HCUA à Ber, dans la région de Tombouctou. Des responsables de ces deux groupes armés, qui séjournaient dans la localité ont invité la population à une grande marche pour exprimer son attachement à l’ » Azawad » et son rejet du Mali. Coup de théâtre : la cérémonie, qui était prévue pour le samedi à partir de dix heures, n’a pas enregistré la présence de la population.
Si certains habitants ont préféré se cacher par peur des représailles des séparatistes, d’autres, par contre, ont clairement dit leur attachement au Mali et au retour de la paix.
Un cinglant revers pour ces responsables des groupes séparatistes qui parcourent actuellement plusieurs localités du nord pour sensibiliser les habitants d’adhérer à leur projet et faire échec à toute volonté du gouvernement de les conduire » vers une paix globale et définitive » qui ne prend pas en compte leur dessein fédéraliste.
La ville de Ber, située non loin de Tombouctou, est sous le contrôle des casques bleus du Burkina Faso. Ceux-ci ont été endeuillés par la mort de deux d’entre eux, il y a de cela quelques mois, dans un attentat à la voiture piégée.
On se rappelle aussi que la force Barkhane a dû intervenir pour démanteler un réseau d’AQMI dans la même ville.
Abdoulaye DIARRA