Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Allassane DIALLO, a rencontré, le vendredi 14 juillet 2023, les opérateurs économiques, au sein de son département dans un cadre d’échanges et de concertations, mais surtout de dialogue franc et constructif par rapport à l’approvisionnement des produits de première nécessité sur le marché notamment le sucre. Au cours de la rencontre, le ministre Moussa Alassane DIALLO a alerté les opérateurs économiques que le pays a besoin dans l’urgence absolu, de 100 000 tonnes de sucre dans l’échéance d’un mois pour que le prix puisse être constant pour la population malienne.
Après sa prise de fonction, le nouveau ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane DIALLO a voulu échanger sur les problématiques du secteur de l’Industrie et du commerce avec les acteurs économiques privés pour identifier ensemble les préoccupations afin de chercher des solutions aux problèmes.
Tout d’abord, le ministre de l’Industrie et du Commerce a remercié l’ensemble des acteurs du secteur pour leurs efforts afin d’accompagner l’Etat. Il a reconnu que les opérateurs économiques et des commerçants avaient beaucoup fait pour le pays avant de dire que ce qui reste à faire serait aussi très important.
Selon Moussa Alassane DIALLO, il est temps qu’on se regarde dans les yeux pour se dire la vérité rien que la vérité. C’est à ce prix, selon lui, que l’Etat arriverait à régler les problèmes.
Toutefois, le ministre en charge du commerce a rappelé que lors du Conseil des ministres du 5 juillet dernier, le Chef de l’Etat, Assimi GOPITA, avait instruit au Gouvernement de mettre les populations au cœur de toutes les actions, les décisions et les orientations prises par le gouvernement devraient avoir pour finaliser le règlement des problèmes qui se posaient aux populations maliennes.
Selon le constat du ministre de l’Industrie et du Commerce, un certain nombre de produits connaissent des pressions qui risquent d’aboutir à des pénuries. Parmi ces produits, il a cité le cas du sucre sur le marché.
Raison pour laquelle, conformément aux instructions du président de la Transition, le gouvernement doit prendre en charge cette préoccupation qui touche toute les populations et qui concerne les denrées de première nécessité.
D’où un cadre d’échanges et de dialogue franc avec les opérateurs économiques sur ces questions pour qu’ils puissent ensemble, dégager les pistes de solutions à court, moins et long termes, de façon à inscrire les actions dans la durée.
Il a proposé non seulement de sortir de la gestion de situation de crise, mais également d’inscrire les actions dans un cadre de planification et d’anticipation de façon éventuelle pour prévenir l’ensemble des situations de crise concernant l’approvisionnement des denrées de première nécessité. Selon le ministre DIALLO, cela ne peut se faire que dans un cadre de partenariat dynamique entre l’ensemble des opérateurs économiques et le département chargé de l’Industrie et du Commerce.
A ce titre, selon lui, depuis les réformes structurelles qui ont été menées dans le pays, il y a plusieurs années, l’Etat est sorti définitivement du circuit de commercialisation des produits de première nécessité. Le ministre Moussa Allassane DIALLO a montré que cette mission d’approvisionnement du pays en denrée de première nécessité avait été déléguée au secteur privé.
« Ce sont les opérateurs économiques qui assurent aujourd’hui, l’approvisionnement des produits de première nécessité sur le marché. Ces opérateurs sont des acteurs majeurs de l’économie du pays. S’il y a pénurie, c’est aux opérateurs économiques, en premiers, qui doivent répondre avant que le ministère de l’Industrie et du Commerce ne soit interpellé pour donner des explications », a-t-il illustré son propos.
Par ailleurs, le ministre a précisé que dans le cadre de sa mission régalienne, l’Etat devrait assurer l’ensemble des préoccupations des populations, y compris prioritairement la couverture des besoins de produits de première nécessité.
C’est en cela, selon lui, que l’Etat a le rôle et la responsabilité de répondre aux problèmes. Il a également ajouté que l’Etat avait la responsabilité d’assurer la supervision, la régulation et le contrôle du marché à travers la direction générale du Commerce, de la consommation et la concurrence. C’est dans cette dynamique, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, que l’Etat doit avoir une capacité d’anticipation par rapport à l’ensemble de la situation d’approvisionnement pour éviter les questions de pénurie qui interviennent sur le marché.
« J’ai envi que nous sortions définitivement de ces situations de pénurie des produits de première nécessité sur le marché pour s’occuper à des réformes structurelles afin de devenir de grands chefs d’entreprise, d’industrie et de monter des grands projets commerciaux », a-t-il déclaré.
En somme, le ministre Moussa Allassane DIALLO a indiqué qu’avec le niveau de professionnalisme des opérateurs économiques, le Mali devrait être là aujourd’hui à parler des projets structurants qui vont bâtir l’avenir du pays pour les 20 à 50 prochaines années en termes de commerce et d’Industrie mais plutôt que de parler de pénurie de sucre sur le marché.
Il a conseillé que l’émergence du Mali ne se fera pas dans les discussions sur le prix des produits de première nécessité après 60 ans d’indépendance.
« Nous avons besoin dans l’urgence absolu, de 100 000 tonnes de sucre dans l’échéance d’un mois pour que nous puissions approvisionner, très rapidement les marchés et assurer la stabilité et la régularité d’approvisionnement du marché en sucre », a annoncé le ministre de l’Industrie et du Commerce.
Toutefois, Moussa Allassane DIALLO a informé que d’ici le 31 décembre 2023, il y aura un travail sur les mesures à prendre pour préserver un approvisionnement correct et régulier du marché.
Mais à partir du mois d’octobre-novembre, selon le ministre, il y aura la préparation de l’année 2024 pour planifier l’approvisionnement du pays en denrée de première nécessité du 1er janvier 2024 au 30 juin 2023 et du 30 juin 2023 au 31 décembre 2024.
« Il faudrait au moins que nous ayons six mois avant pour préparer l’approvisionnement du correct et pour qu’il n’y ait pas de rupture sur des produits de première nécessité sur l’ensemble du territoire », a-t-il conclu.
Par SABA BALLO
Source : Info Matin