La salle Djeli Baba Sissoko du Centre international de conférence de Bamako – CICB a abrité, ce samedi 25 juin 2022, la 1re édition de la causerie culturelle « Faso Baro », sous le thème : « Jeunesse et construction : le rôle de la chefferie traditionnelle dans la stabilité du Mali ». Ladite causerie, initiée par l’Association pour le développement et la solidarité (ADS) en partenariat avec Dina Communication service, a enregistré la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher.
Cette grande rencontre de chefferie traditionnelle du Mali « Faso Baro », le plus grand rendez-vous des chefs de quartier, est une cérémonie éducative et culturelle qui a réuni l’ensemble des chefs de quartier de Bamako, des dozos, des religieux et la jeunesse. Outre le ministre Mossa Ag Attaher, la cérémonie a enregistré la présence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, ainsi celle que plusieurs autres personnalités dont le parrain de cette première édition, Mamadou Oumar Sidibé.
Dans son allocution, le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, a salué une « belle » initiative de l’Association pour le développement et la solidarité qui, selon lui, participe de la promotion d’un pan important de l’architecture de notre société qu’est la chefferie traditionnelle. « Elle intervient à un moment important de la vie de la Nation. Un moment où les autorités de la transition travaillent à faire prendre conscience que les valeurs et pratiques positives, qui ont toujours fécondé notre humanisme, doivent être davantage portées et promues », souligne le ministre Mossa Ag Attaher.
Par ailleurs, le ministre en charge de la Construction citoyenne indique que « l’adoption de la Politique nationale de la citoyenneté et du civisme, la prise en compte dans l’attelage du Gouvernement de la République des missions de l’Instruction civique et de la construction citoyenne, la création récente de la Direction générale de la construction citoyenne et de l’Institut d’éducation populaire qu’est le Palais des pionniers, j’en passe, qui vont mobiliser la chefferie traditionnelle pour la réussite de leurs missions et l’institution du port de l’insigne par les chefs traditionnels, montrent à suffisance la volonté inébranlable des autorités de mettre en évidence l’importance de tout ce qui a forgé ou pu forger notre humanisme pour bâtir le Mali nouveau de nos rêves ».
Selon le chef du département en charge de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, la présente causerie « Faso Baro », au-delà de son aspect idyllique, revêt une importance particulière. En effet, souligne-t-il, elle est l’expression de cette invitation permanente des jeunes à se cultiver, à s’instruire, à être permanemment à la recherche de la connaissance, à promouvoir la culture de l’excellence.
En outre, le ministre Mossa Ag Attaher a lancé un appel à la jeunesse : « Il est d’une extrême importance, aujourd’hui, chers jeunes, que vous appreniez à vous connaître. Se connaître, c’est s’approprier son environnement, c’est être à l’écoute des sages, c’est aller permanemment à la recherche du savoir, du savoir-faire, du savoir-être, c’est chercher à connaître et de façon permanente ce qui a fait la grandeur de ta nation et, souvent, ce qui l’a fait tanguer ». Avant de dire que la connaissance de la chefferie traditionnelle s’insère dans ce cadre.
« Au Mali, la chefferie traditionnelle a toujours joué un rôle important dans la gestion des affaires de la cité. Garante de la stabilité et de la cohésion sociale, la chefferie traditionnelle a joué des fonctions multiples, tantôt administratives, tantôt de justice, tantôt de défense et de sécurité, tantôt de sauvegarde des biens et services publics, tantôt de veille sur les us et coutumes. Elle a vu se concentrer en elle toutes les missions de service public », a indiqué le ministre Moss Ag Attaher. Il poursuit en indiquant que « ces missions réalisées souvent avec des bonheurs différents commandent à la chefferie à renforcer davantage et, partout, son exemplarité et à se rendre incontournable dans l’attelage institutionnel de promotion du développement social, économique, culturel et politique du pays ».
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS