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Le ministre Abdoulaye Diop l’a affirmé dans la matinale de la radio DW: » Si l’on se précipite pour aller à des élections qui ne sont pas bien préparées, je crains qu’on ne retombe dans une crise post-électorale «

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop, l’invité de la matinale de la DW du mercredi 18 août dernier, a évoqué la Transition et ses défis. Selon lui, le respect du calendrier électoral sera difficile, car  » presque tout reste à faire « .

 

Il y a un engagement qui a été pris par les plus hautes autorités du Mali par rapport à la date et nous nous engageons par rapport à ça. Nous travaillons à cela « , a déclaré le ministre Abdoulaye Diop, admettant au préalable que  » tout reste à faire  » et qu’il y a très peu d’éléments probants pour avancer par rapport à la révision constitutionnelle, l’organe de gestion des élections ou la préparation matérielle des élections. Selon lui,  » tout dépendra de l’évolution du terrain « , qui est jonché d’un certain nombre de défis.

Ces défis sont, précise-t-il, sécuritaire, social, la création d’un consensus entre les Maliens, l’appui conséquent de la communauté internationale. Il admet que la suspension du Mali par la CEDEAO et l’UA impacte le Mali, annonçant qu  » ‘il y a des avancées importantes  » puisqu’ » une majorité des pays au sein ces institutions sont favorables à la levée de la suspension « .   » Il y a lieu vraiment pour les partenaires de comprendre que ces institutions n’ont pas demandé de boycotter le Mali, mais plutôt de l’accompagner. Et on n’arrivera pas à ces élections, s’il n’y a pas un accompagnement conséquent « , a affirmé le ministre Diop.

Sortir du fétichisme du calendrier électoral

Ce diplomate aguerri appelle les partenaires à  » sortir un peu de ce fétichisme du calendrier électoral et de comprendre que la profondeur de la crise va au-delà du calendrier …« .  Abdoulaye Diop, qui dit comprendre leur réticence, les invite à «  faire preuve de réalisme et de pragmatisme « , ajoutant que  » l’objectif n’est pas de regarder dans le rétroviseur  » mais  » comment sortir de cette situation « .

Il insiste sur la nécessité d’avoir  » des élections bien organisées « , rappelant que la crise de 2018 est consécutive à des élections mal organisées.  » Donc, si l’on se précipite pour aller à des élections, qui ne sont pas bien préparées, je crains qu’immédiatement après, on retombe dans une crise post-électorale. On retombe à une incursion, une nouvelle fois, de l’armée sur la scène politique « , a-t-il alerté, plaidant pour  » des solutions durables pour éviter de retomber dans cette situation « . A ses dires,  » il faut des élections, mais de bonnes élections et des élections crédibles « .

Le Chef de la diplomatie malienne a aussi, au cours de son intervention, réitéré le souhait du Mali d’être accompagné et aidé en cette phase de la Transition. Sur le plan sécuritaire, il a déploré le fait que l’un des pays partenaires – USA- d’Airbus bloque le processus d’acquisition d’un aéronef pour  » des raisons inavouées « .

» Donc, si l’on n’a pas les capacités nécessaires pour pouvoir sécuriser le pays, il sera absolument difficile de tenir le calendrier électoral « , a-t-il soutenu, poursuivant que  » le respect du délai des élections ne sera pas le seul fait du Mali  » que les obstacles comme la suspension n’aident pas.

M.S.C avec DW

Source: l’Indépendant

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