« Méfiez-vous de l’Orgueil disait le Prophète de l’Islam, car selon lui, c’est le manteau de Dieu. Et Dieu a juré par lui-même que quiconque s’accapare, il le brise ». Nous sommes alors tentés de reprendre cette révélation de Mouhamad Ibn Abd Allah, en ces temps qui courent parce que la Nation Malienne est sous le joug de personnages, venus de leurs lointains exils de : « Je sais tout », « Je sais tout faire », « în té ! întî-tâyôrôSî », pour s’improviser comme des « messies » donnant les recettes d’une hypothétique sortie de crise, alors qu’ils ne sont que des pyromanes.
Le Mali est au bord du déclin…
Et voilà que le Mali est au bord du déclin, à cause de ces cerveaux à demi cultivé, médiocres, imbus de luxe et qui pullulent autour du prétendu Président socialiste. Ce narcissisme s’il ne se ressaisit pas, aura des jours très difficiles, car du Manteau de Dieu, ils se sont accaparés à l’insu du Président élu, s’il n’en est pas le promoteur quelque part, par plus de 77 % de Maliens lui ont fait confiance en 2018. Aujourd’hui, le Mali va mal, très mal car, c’est son existence qui est gravement menacée pendant que ses fils n’arrivent pas à accorder leurs violons pour sauver la patrie en danger.
Ayant émergé de façon fortuite du cœur de l’abysse des incertitudes, ils se proposent « homme ou femme à tout faire », allant du simple rôle d’ami de la ‘’Famille’’, aux périlleux exercices d’experts politiques pour la sortie du Mali des crises multidimensionnelles qui l’assaillent.
N’est-ce pas par complaisance que le Mali est tombé dans le cycle actuel de l’aller sans retour?
Ce cycle dont une bonne partie des responsabilités incombent à Ladjipour avoir choisi des collaborateurs qui se sont révélés avec le temps, incapables de s’assumer, car étant ceux qui ont engagé le plus, notre pays de 1992 à nos jours. Et pourtant le Mali va plus mal que sous l’occupation en 2012.
Sur les 20 ans et plus de démocratie, bien que les Maliens font semblant de l’ignorer, IBK a régné activement pendant 12 ans et plus, tandis que Alpha Oumar Konaré ne comptabilise que 10 ans et ATT neuf ans et 9 mois. Mais comme nous l’avons toujours dit et le répétons, IBK est un homme trahi qui devra revoir sa copie de gestion des hommes.
« Que les cerveaux à demi cultivé qui pensent qu’IBK leur appartient, se réveillent. IBK, AOK, ATT c’est du pareil au même », martèle ce citoyens très remonté.
« Et quant à nous, nous refusons de fermer nos yeux, car vouloir toujours fermer les yeux sur tout, on oubliera comment cette phase obscure de l’histoire du Mali fut introduite par les super héros. Ceux-là mêmes que nul n’ose contredire, à moins d’être un Mamadou Lamine TRAORE « Yéré Ni Tôrôla » ; poursuit notre interlocuteur.
« Alors, mieux vaut revenir sur les pas d’hommes afin de déserter les sentiers des surhommes.
Etre surhomme, c’est devenir justement ceux qui ont imprimé la débâcle du Mali sur tous les fronts, civil et militaire, et qui pensaient qu’il suffisait d’un coup de baguette magique, de kalachnikov ou de faire les Mister Grande Gueule comme le dit Alpha Blondy, pour obtenir ce que seul le dur labeur, l’endurance et la patience octroient. Lorsqu’un homme décide par sa volonté d’exister et de participer à la gestion de son pays au moyen du dur labeur, il devient unique et exceptionnel », enfonce cet autre compatriote établi à l’étranger mais de passage à Bamako.
Parlant de l’armée, les réactions sont dures : « Apprendre aux enfants à détaler à la moindre épreuve, on n’aura jamais une Armée Guerrière. Apprendre aux enfants à devenir SNOB par narcissisme, est la cause de toutes les traitrises et de tous les mensonges. Apprendre aux enfants à devenir grande Gueule, au lieu de leur montrer les chemins de la critique et du discernement ; alors, courir les rues, remplir les places de spectacles seront l’avenir de notre cher pays ».
« Maliennes et Maliens, à vos marques et PARTEZ pour devenir les perles qui feront du Mali OBSCUR d’aujourd’hui, LE MALI GRAND DE DEMAIN. Il n’y aura pas de MIRACLE, la solution est une attitude comportementale », poursuit ce cadre avisé.
« Sous IBK de 2013 à ce jour, des efforts ont été fait pour l’armée tels que l’armement (engins lourds, avions de combats, de transports de troupes, d’hélicoptères qui suscitent un réel débat sur la facture réelle et l’état des appareils). Pour l’habillement et le logement de l’armée, des avancées ont été faites mais insuffisantes contrairement sous AOK et ATT », nous confie un supporter et fin connaisseur des dossiers.
III – Portrait-robot de la future Forces Armées et de Sécurité du Mali
Toute réforme, surtout celle qui concerne les Armées, procède en premier et dernier lieu de la politique. En effet, « la politique est une triade qui comporte d’après le général Jean Salvan : le dessein que l’on veut réaliser (projet de société, idéologie), la lutte pour parvenir au pouvoir (national, impérial ou mondial) et s’y maintenir, c’est-à-dire ” l’art de gouverner ” et la projection de la puissance, et enfin, la désignation des ” amis ” et des ” ennemis”.
Les responsables politiques ayant en principe pour tâches premières de veiller à la concorde intérieure de l’unité politique, généralement la nation ou l’Etat – menacée de l’intérieur par des phénomènes désagrégateurs ou subversifs (“ennemi internes”: mouvances sécessionnistes, désagrégatrices) – et à la sécurité extérieure de cette même unité, toujours potentiellement menacée de l’extérieur (“envahisseurs “, hégémonies impérialistes, ennemis des valeurs fondamentales ou adversaires géoéconomiques, etc.).
Pour Raymond Aron, la Politique est ” la recherche de l’intérêt national “, définition qui exprime clairement la relation entre la stratégie et la politique, puisque la stratégie, en tant qu’art de commander les forces destinées à défendre la nation, est l’émanation directe du pouvoir politique qui a pour mission première de préserver l’unité et la pérennité de l’unité politique existante. Plus concrètement encore, en cas de conflits, ce sont donc les responsables politiques qui définissent les stratégies et les buts de guerre.».
Toute réforme qui se concocte à l’intérieur des coulisses des Armées est vouée à l’échec…
Donc c’est clair. Toute réforme qui se concocte à l’intérieur des coulisses des Armées est vouée à l’échec. Cette entreprise nécessite l’association de plusieurs disciplines afin d’élaborer l’idéologie, le soubassement dynamique de tout succès futur. Car l’homme qui a le plus voyager (donc sait beaucoup de choses) n’est pas celui qui a fait 20 fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.
Réforme des corps
Pour le cas spécifique de notre armée, pour avoir un vrai appareil militaire efficace, la réforme des corps s’impose.
Premièrement : La remilitarisation de la Police Nationale pour mettre fin aux bicéphalismes qui la caractérise actuellement à cause des considérations syndicales, afin de pouvoir lui appliquer le code de discipline des Armées.
Deuxièmement : En lieu et place de la Police Nationale, la création d’une vraie Police Municipale ou Communale et ou Territoriale, sous tutelle du Haut conseil des Collectivités, avec le même régime juridique que les fonctionnaires des Collectivités décentralisées.
Troisièmement : Que l’actuelle Police Nationale, remplace l’actuelle Garde Nationale. Et l’actuelle Garde Nationale, devenir les Forces Spéciales de la République avec pour mission principale la Sécurité intérieure sur tous les plans. Elle sera à l’image des Pasdarans Iraniens aux côtés de L’armée régulière.
Quatrièmement : La Gendarmerie Nationale gardera sa fonction traditionnelle, sauf qu’elle sera renforcée par certaines anciennes attributions de la Police nationale que la Police Municipale ne peut porter (Patrouille police-militaire, Recherche, Anti-émeute, etc.).
Réformes de la carte militaire
– Trois régions Militaires : Kayes, Mopti et Gao avec chacune un chef d’Etat-major Général
– Un seul Ministère de la défense et de la Sécurité avec ses quartiers dans la capitale politique du Mali, qui peut bien être Ségou ou une autre ville.
MalickMaïga, M. B. SISSOKO, Bukafka, Bokari Dicko
Mali Demain