Maintes fois annoncée et maintes fois reportée, la signature de l’accord decoopération militaire entre la France et le Mali a, au finish, eu lieu cet après-midi, auministère de la Défense et des Anciens Combattants. Ce fameux accord qui a suscitéet continu à susciter de vives réactions au sein de laa classe politique et de la sociétécivile malienne, a été paraphé par les ministres malien et français de la Défense.
La cérémonie de signature n’a duré qu’une dizaine de minutes. Aucun discours n’a étéprononcé sur le contenu du traité, ni avant, ni après sa signature.Dans un document remis à la presse, par le ministère malien de la Défense, il ressort qu’ils’agit d’un «traité de coopération en matière de défense » et non un accord de défense.
Le traité de défense en matière de défense, indique le même document, est un «acte parlequel, deux ou plusieurs Etats décident de collaborer en vue d’améliorer les résultats deleurs activités en utilisant des moyens communs d’organisation, de recherche, de production,etc. Il peut s’agir de la formation de l’équipement, du renseignement ».
Le traité de coopération en matière de défense que le Mali et la France viennent donc designer contribuera, selon le document de presse, à la stabilité et à une paix durable au Mali,à travers la lutte contre le terrorisme, la formalisation de la présence des forces françaisesau Mali dans un cadre d’assistance, de soutien et d’appui. Autrement dit, la signature de cetraité permet de conférer un statut juridique aux forces françaises sur le territoire malien etde faciliter son intervention.
Du côté du ministère de la Défense et des Anciens combattant, on rassure que le traité estcompatible avec les engagements de chaque Etat dans le cadre de l’Union africaine, del’Union européenne et de l’Organisation des Nations unies. Le document indique que la durée de ce traité est de 5 ans reconductible.
Il précisequ’aucune base militaire ne sera cédée à la France.Les mêmes explications ont été données par le ministre français de la Défense, Jean YvesLe Drian après la cérémonie de signature. A l’en croire, ce traité est le fruit de la volontécommune des deux Etats. Même si tout donne à croire que le Mali l’aurait signé souspression. En tout cas, le ministre malien de la Défense a refusé de piper mot sur le traité.
Rappelons que les Maliens sont divisés sur cet accord de coopération militaire rebaptisé«traité de coopération en matière de défense». Certains attendaient impatiemment lasignature de cet accord lequel, permettra, disent-ils, de circonscrire le terrorisme et lenarcotrafic au Mali et dans la zone sahélienne. D’autres, au contraire, ne le voient pas d’un bon œil. Pour ceux-ci, la signature d’un teldocument est une violation du principe de la souveraineté de la République du Mali.
Le traité sera examiné, les prochains jours, par l’Assemblée nationale qui autorisera saratification.Nous y reviendrons en détail.
par MLS