Le président de la Transition a promulgué ce samedi 22 juillet la nouvelle constitution du Mali, au lendemain de la proclamation des résultats définitifs du référendum par la Cour constitutionnelle. Le pays entre donc dans la 4e république.
Samedi 22 juillet est désormais une autre date marquante de l’histoire du Mali. Celle de l’avènement de la 4e république, née de l’adoption, par référendum, d’une nouvelle constitution. Aussitôt après la publication des résultats définitifs de scrutin référendaire tenu les 11 juillet (pour les forces militaires et paramilitaires) et 18 juin (pour le reste de la population), le Président de la Transition colonel Assimi Goïta a promulgué la nouvelle constitution.
Dans son adresse à la nation faisant suite à cette promulgation, le chef de l’État a félicité le peuple malien pour « un acte historique en faveur de la souveraineté dans tous les domaines ». Le chef de l’État a toutefois déclaré qu’ « il n’est nullement question de victoire d’un groupe sur un autre ». Aussi, a-t-il martelé. « avec la rédaction de cette nouvelle constitution, Il ne s’agissait point de renier l’histoire politique et institutionnelle du pays. Mais il était plutôt question, par un saut qualitatif, d’atteindre les objectifs de refondation formulée par le peuple malien au cours des assises nationales de refondation». Pour le chef de l’Etat, « le Mali, avec cette nouvelle constitution prend un nouveau départ, celui du Malikura »
Un projet contesté par certains Maliens
Les Maliens se sont exprimés les 11 et 18 juillet dernier lors d’un référendum constitutionnel. Le projet soumis à cette consultation populaire ne faisait pas l’unanimité. Certaines couches de la société avaient rejeté certaines dispositions de ce texte. D’autres ont même appelé à retirer le projet et boycotter le référendum. A la veille de la proclamation des résultats définitifs, le front uni contre le référendum a demandé la démission des membres de l’autorité indépendante de gestion des élections. Le président de la Transition a dit comprendre d’ailleurs ce qui, pour diverses raisons, ont voté contre cette constitution. Selon Assimi Goïta, la démocratie aura prévalu.
Un texte avec des innovations
Cette nouvelle constitution du Mali apporte quelques changements par rapport à la désormais ancienne constitution promulguée le 25 février 1992. Parmi ces changements, il faut noter l’avènement d’un sénat comme deuxième chambre du Parlement. la création de la Cour des comptes. En revanche, la Haute cour de justice et le Haut Conseil des collectivités sont supprimées. Autre innovation de cette nouvelle constitution, c’est la possibilité de destitution du président de la république. Aussi le pays passe d’un régime semi-présidentiel à un régime présidentiel. En revanche, dans cette nouvelle constitution, le Mali garde son caractère républicain, et laïc comme dans l’ancienne constitution.
Studio Tamani