L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé dans un nouveau rapport, dont APA a obtenu une copie jeudi, qu’un nombre croissant de pays dans le monde, dont le Mali, a besoin d’une aide alimentaire externe en raison des conflits et des conditions climatiques défavorables.
« Les approvisionnements alimentaires mondiaux restent globalement abondants mais les conflits continuent de fortement aggraver l’insécurité alimentaire, déjà considérée comme grave. Selon le rapport de la FAO sur les Perspectives de récoltes et la situation alimentaire, de plus en plus de pays ont besoin d’une aide alimentaire externe en raison de conditions climatiques défavorables », écrit la FAO.
Elle note cette liste compte maintenant 39 pays, soit deux pays de plus (le Sénégal et Cabo Verde) que dans le dernier rapport publié en mars.
Les 37 autres pays ayant actuellement besoin d’aide alimentaire externe sont : l’Afghanistan, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo, la République démocratique du Congo, Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, la Guinée, Haïti, l’Irak, le Kenya, la République populaire démocratique de Corée, le Lesotho, le Liberia, la Libye, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, la Birmanie, le Niger, le Nigéria, le Pakistan, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, le Swaziland, la Syrie, l’Ouganda, le Yémen et le Zimbabwe.
Cette liste comprend, en effet, 31 pays en Afrique et sept en Asie, sans oublier Haïti.
« Les guerres civiles et l’insécurité en Afrique et au Moyen-Orient ont contribué à faire grimper les niveaux de faim, poussant également des millions de personnes à se déplacer, faisant pression sur les pays voisins et empêchant les agriculteurs de cultiver leurs champs », explique la FAO.
Les pluies insuffisantes ont également « eu des répercussions » sur les perspectives liées à la production céréalière en Amérique du Sud et en Afrique australe. D’après le rapport, les conditions climatiques défavorables représentent également un lourd fardeau pour les éleveurs en Afrique de l’Ouest.
Les problèmes liés au pâturage et les répercussions du conflit sur le commerce de bétail contribuent à faire augmenter les souffrances liées à la faim chez les éleveurs ouest-africains, ajoute la FAO.
De mauvaises conditions pastorales dans plusieurs régions au Nord du Sénégal devraient contribuer à faire augmenter le nombre de personnes ayant besoin d’aide. Ils seraient ainsi au nombre de 750 000, selon le rapport trimestriel produit par le Système mondial d’information et d’alerte rapide de la FAO (SMIAR), souligne l’organisation.
Aussi, après une saison de cultures médiocre, selon les estimations, 35 pour cent de la population cap-verdienne aura besoin d’une aide alimentaire, même si ces chiffres sont appelés à chuter de plus de moitié en début d’été avec le début des pluies saisonnières, a prédit l’organisation.
Apanews