Ah, les grands groupes miniers, ces géants aux poches profondes et aux promesses enjôleuses ! Barrick Gold, en particulier, est un habitué des affaires en Afrique, et plus spécifiquement au Mali. Voilà maintenant plus de 30 ans que le groupe nous chante ses belles paroles, nous parlant de « partenariats durables » et de « relations mutuellement bénéfiques ». Mais cette fois-ci, le Mali semble décidé à tourner la page des concessions faciles et à écrire un nouveau chapitre.
S’affirmer d’ici 2026
Après des mois de négociations intenses, huit mois pour être précis, le Gouvernement malien a fini par signer un accord avec Barrick, en espérant un partage plus équitable des ressources du sous-sol. Mais, visiblement, les engagements de Barrick n’ont pas suivi le rythme des signatures et des communiqués de presse. Le 30 septembre 2024, la multinationale annonçait fièrement avoir trouvé un terrain d’entente avec le Mali, tout en insistant sur la nécessité de garantir la viabilité à long terme de ses opérations. Soit, mais où sont les actions concrètes derrière ces belles paroles ?
La réalité est tout autre. Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, et le ministre des Mines, Amadou Kéïta, ne cachent plus leur frustration. Barrick n’a pas honoré ses engagements, et l’État malien n’est plus prêt à fermer les yeux. Des manquements graves ont été relevés, notamment en matière de responsabilité sociétale et environnementale. Il semblerait que la mine d’or ait, cette fois, perdu un peu de son éclat aux yeux de nos dirigeants.
Le gouvernement a donc décidé de prendre des mesures. Assez des arrangements amiables et des sourires forcés pour la photo ! Les infractions relevées par les audits vont avoir des conséquences, et le Mali compte bien faire respecter ses droits. Le permis d’exploitation de Barrick expire en 2026, et ce ne sera plus un simple papier à renouveler comme par le passé. Cette fois, la société devra prouver qu’elle mérite sa place sur le territoire malien, en respectant ses engagements, et surtout en tenant compte de l’intérêt des populations locales.
Le sol malien est précieux
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’or du Mali ne doit plus servir uniquement les intérêts des grandes multinationales. Nos ressources minières appartiennent avant tout aux Maliens, et il est grand temps que l’exploitation minière reflète cet état de fait. Les autorités de la Transition l’ont bien compris, en s’appuyant sur les recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR), tenues en 2021, pour élaborer un nouveau Code minier. L’objectif ? Que les richesses du pays
profitent aux Maliens, pas seulement aux investisseurs étrangers……..Lire la suite sur Sahel Tribune.