Le HCME, en conférence de presse, le jeudi 25 juillet 2019, à la Maison de Presse, s’est beaucoup prononcé sur la thématique de protection des Maliens de l’Extérieur et leur réinsertion. Deux communications ont été faites par Mahamadou Maïga et Bane, Chargé de la Communication. L’occasion était pour ceux-ci de répondre à ceux qui pensent que le Président Habib Sylla était de nationalité gabonaise à la tête d’une structure malienne.
À l’occasion, Mahamadou Maïga, Chargé de l’Administration, a expliqué les missions du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) et ses rapports avec l’État malien. Il a rappelé aussi que cette organisation a été créée lors de la Conférence nationale souveraine à qui l’on a consacré une utilité publique. M. Mady Sissoko abondera dans le même sens en rappelant que la migration, outre son aspect économique, est d’abord culturelle au Mali. Selon les conférenciers, nos compatriotes résidants à l’étranger se chiffrent entre quatre à six millions de personnes et contribuent beaucoup au PIB du Mali.
«Le HCME a pour mission de rassembler tous les Maliens de l’Extérieur de façon inclusive, les représenter, contribuer à leur protection physique et/ou de leurs intérêts, s’assurer de leur implication dans le processus de développement économique, social et culturel de notre pays; le rôle et la mission du HCME ont été confortés par plusieurs lois, décrets, arrêtés et autres décisions de la République du Mali», a souligné Mahamadou Maïga. À savoir que le HCME est très honoré par un partenariat stratégique et Responsable avec tout le Gouvernement à travers le Département de tutelle en charge de la gestion des Maliens établis à l’Extérieur, dans le strict respect des prérogatives de chacune des parties ; la contribution à la protection et à l’assistance. En témoigne le soutien de la diaspora malienne vivant en Angola, poursuit l’orateur: «Le HCME et ses démembrements ont déjà assisté les détenus maliens et contribué aux rapatriements de plusieurs volontaires qui étaient en détresse. C’est le cas aussi de la Mauritanie, la Libye, l’Algérie, en Guinée-Conakry et au Tchad », soulignent les conférenciers.
Sur la question de la promotion développement économique et de la lutte contre les causes profondes de la migration, le HCME sensibilise sur les potentialités du Mali et sur les opportunités de réinsertion des migrants de retour difficile compte tenu de moyens limités, affirme Maïga qui soutient que le HCME se bat pour les Droits de nos compatriotes.
Toutefois, les conférenciers ont insisté sur la légitimité du HCME. «Certes, une seule organisation ne peut pas tout faire. Il est vrai que le CSDM à un récépissé qui travaille pour nos compatriotes établis à l’étranger qu’à cela ne tienne, nous sommes une émanation de la conférence Nationale souveraine. Néanmoins, nos portes demeurent à tout le monde. C’est ce qui explique notre collaboration avec l’OIM, l’AME, le CADERCA, la FEM. En un mot, le HCM est la maison commune, dont l’exigence est d’être élu dans une Base pour être membre. Ce qui n’est pas le cas du Président du CSDM », ont-il lancé le pique à leur Adversaire, CSDM à qui « le HCME ne saurait être la propriété de qui que ce soit ».
Sur la question de la double nationalité du Président du HCME qui aurait d’ailleurs provoqué cette conférence de presse, les conférenciers ont été on ne peut plus clairs. Pour eux, cette pratique n’est pas interdite et que nos textes sont formels là-dessus. Ils ont, non seulement précisé à ceux qui veulent mieux savoir et apprendre nos textes, que M. Habib Sylla, est de nationalité gabonaise, mais aussi Franco-Gabonais et quand même Patriote malien. Et d’ajouter que jusqu’à preuve du contraire, il n’a pas écrit aux autorités maliennes qu’il renonçait à sa nationalité malienne. L’Homme a autant d’actes qui prouvent à suffisance qu’il est un vrai Patriote.
«Habib Sylla a prouvé et continue à le faire qu’il est un Patriote à travers des actes. L’Homme est un Patriote qui a su négocier avec la junte du Général Amadou Aya Sanogo, le retour du Président de l’AN bloqué à Niamey, avec tous les risques; mieux, il a déposé cent millions de francs CFA en guise de contribution lorsqu’il y avait l’embargo contre le Mali. La liste est trop longue; car, ce n’est pas l’équipe nationale qui dira le contraire, tout comme Habib a eu à rapatrier près de quatre millions de nos compatriotes en 1994 avec ses moyens parce qu’il aime son pays. La question de sa nationalité ne souffre d’aucune ombre», clache Salia Kanté. Et plus que jamais, l’Homme veut assumer sa responsabilité pour ne pas laisser la place aux “Spéculavores“ salir sa réputation. «La double nationalité n’est pas un crime», conclut M. Bane.
K. Komi
LE COMBAT