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Le FMI et les perspectives économiques 2013 : les moteurs de la croissance mondiale changent

Les pays avancés se relancent et les nations émergentes seront moins performantes que prévu.

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Dans le cadre des activités des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui ont débuté lundi  à Washington,  le directeur du Département des études du FMI sur les perspectives de l’économie mondiale, Olivier Blanchard a animé mardi une conférence de presse sur les perspectives de l’économie mondiale.

 Dans son introduction liminaire, le responsable du Fonds a expliqué que le dernier rapport de son institution indique que la croissance mondiale reste faible et que ses moteurs changent. Cette croissance sera dorénavant  portée par les pays avancés et  sera plus faible que prévue dans les pays émergents. Par ailleurs, des risques de dégradation subsistent, a-t-il souligné, avant d’ajouter que la croissance mondiale prévue par le FMI se situe à 2,9 % en 2013 et va certainement monter à 3,6 % en 2014.

Concernant les États-Unis, les projections  du Fonds tablent sur l’hypothèse selon laquelle « la suspension des services publics fédéraux sera de courte durée et  le plafond de la dette, relevé en temps voulu ». La croissance prévue  est de 1,5% en 2013 et  2,5 % en 2014, en raison de la vigueur persistante de la demande privée, vigueur qui s’explique par le redressement du marché immobilier et l’augmentation du patrimoine des ménages. En ce qui concerne la zone euro, Olivier Blanchard a laissé entendre que les dirigeants ont réduit les principaux risques et stabilisé la situation financière, bien que la croissance dans les pays de la périphérie reste freinée par les difficultés relatives au  crédit. La région devrait sortir progressivement de la récession avec une  croissance de 1 % en 2014.

Au Japon, la relance budgétaire et l’assouplissement monétaire ont conduit à un rebond impressionnant de l’activité. Mais la fin attendue de la relance budgétaire et des dépenses de reconstruction, associée au relèvement de la taxe sur la consommation, feront  chuter la croissance de 2 %  en 2013 à 1,25 % en 2014. Par ailleurs, en Chine, la croissance devrait ralentir légèrement de 7,5 % en 2013 à 7,25 % en 2014.

Pour ce qui est des  pays émergents et  en développement, la croissance devrait globalement s’y situer à  4,5 – 5 % en 2013–2014, grâce à une demande intérieure dynamique, aux exportations en hausse et aux politiques budgétaires, monétaires et financières accommodantes. Les cours des produits de base continueront de favoriser la croissance dans de nombreux pays à faible revenu, y compris en Afrique subsaharienne. Mais les pays de la région Moyen-Orient/Afrique du nord/Afghanistan/Pakistan resteront confrontés à des transitions économiques et politiques difficiles.

Les questions des journalistes ont essentiellement porté sur la crise budgétaire aux Etats Unis et ses conséquences,  les causes de la baisse de la croissance dans les pays émergents, la possibilité d’une nouvelle récession de l’économie mondiale

En réponse, Olivier Blanchard a attiré l’attention sur le fait que si l’on n’arrive  pas à relever le plafond des dettes aux USA, cela aura un impact négatif et que tout non remboursement de dette aura des conséquences désastreuses. S’agissant des Etats émergents, il a expliqué que ce sont les difficultés  enregistrées au niveau des infrastructures, du marché du travail et de l’investissement qui ont contribué  au ralentissement de la croissance dans de nombreux pays. Evoquant l’hypothèse d’une nouvelle récession de l’économie mondiale, Olivier Blanchard a indiqué que pour le moment, il n’y a pas de données chiffrées qui laisseraient présager une telle éventualité. Cependant il a tenu à préciser que dans l’ensemble, les pays qui étaient malades sont moins malades, la croissance est faible et ce qui reste à faire demeure complexe.

F. MAIGA

Assemblées annuelles BM-FMI : UN AGENDA TOUFFU 

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international offrent, chaque année, aux responsables gouvernementaux (banques centrales, ministères des finances et du développement), aux représentants du secteur  privé, de milieux universitaires et de la  société civile, ainsi qu’aux hommes de presse l’occasion de se retrouver pour traiter des grands dossiers de la planète liés aux perspectives de l’économie mondiale, à la lutte contre la pauvreté, au développement économique et à l’efficacité de l’aide.

 

Ces Assemblées se tiennent habituellement en septembre ou octobre à Washington et tous les trois ans dans un autre pays membre des institutions. Cette année, elles seront basées à Washington du 11 au 13 octobre.

L’événement donne lieu à des séminaires, des séances d’information et de formation, des conférences de presse  sur  l’économie mondiale, le développement international et le système financier international.

En marge des assemblées, de nombreux séminaires sont organisés par les services des deux institutions à l’intention des médias. C’est ainsi que  des journalistes venant de différentes régions du monde et ayant participé à une session de formation du FMI aux réunions du printemps en avril dernier poursuivent la deuxième partie de cette formation qui a commencé mardi au siège du FMI à Washington.

La journée du mercredi a été marquée par la  présentation du Rapport sur la stabilité financière dans le monde par José Vinals, conseiller financier et directeur du Département des marchés monétaires et de capitaux du FMI.

A l’ordre du jour des présentes assises figurent plusieurs  thèmes comme « la crise en zone euro », « la pauvreté », « le  renforcement de la transparence budgétaire et de la comptabilité nationale », « les marchés émergents », « la politique de croissance et d’emploi en Europe ». Samedi, les ministres des Finances africains animeront une conférence de presse.

F. MAIGA

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