Convoqué par le tribunal qui veut l’entendre s’expliquer sur des faits graves, le Général Amadou Aya Sanogo n’a pas daigné répondre à la justice de son pays. Dans un communiqué en date du 20 novembre et signé de son Porte-parole Amadou Koïta, et dont nous avons eu copie, le FDR s’est dit « choqué par la complaisance que manifeste le Gouvernement à l’égard du capitaine Sanogo qui donne l’impression d’être intouchable. Il nargue la justice depuis la mi-octobre en toute impunité alors qu’il doit s’expliquer sur la disparition et la mort de plusieurs dizaines de pères de familles dont les épouses et les enfants attendent que justice leur soit rendue ».
Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) est profondément indigné devant le refus du Capitaine Sanogo de répondre aux convocations du juge d’instruction chargé de l’enquête sur les disparitions forcées et les exécutions sommaires perpétrées à Kati en mai 2012 et en octobre 2013.
Selon le communiqué du FDR, depuis plusieurs semaines, le capitaine Sanogo multiplie les manœuvres dilatoires pour ne pas s’expliquer sur les graves crimes commis à Kati du temps où il y régnait en maître absolu. Un jour, il est malade, un autre jour, il est soi-disant un ancien chef d’Etat ! Le FDR est choqué par la complaisance que manifeste le Gouvernement à l’égard du capitaine Sanogo qui donne l’impression d’être intouchable. « Il nargue la justice depuis la mi-octobre en toute impunité alors qu’il doit s’expliquer sur la disparition et la mort de plusieurs dizaines de pères de familles dont les épouses et les enfants attendent que justice leur soit rendue ».
De quelles protections bénéficie le capitaine Sanogo pour narguer et défier la justice du Mali ? Pourquoi le Gouvernement est-il impuissant à faire comparaître devant la justice un homme soupçonné d’avoir commis, ordonné ou couvert des graves violations des droits de l’homme ? Le FDR se demande si le Gouvernement veut faire la lumière sur les crimes commis à Kati.
« Les dernières décisions prises par la présidence de la République, notamment la lettre confidentielle n°00082 du 3 novembre 2013 du Chef d’Etat-Major particulier du président de la République adressée au Ministre de la Défense au sujet de la sécurité du capitaine Sanogo ainsi que les déclarations hasardeuses du Directeur de Cabinet du Président relatives à un prétendu accord international donnant au capitaine le statut d’un ancien chef d’Etat, donnent à penser que le Gouvernement veut le protéger », commente le FDR. Selon ce regroupement FDR, le capitaine Sanogo n’a jamais été chef d’Etat du Mali. Il ne saurait avoir ni le statut ni les avantages accordés à un ancien Chef d’Etat. « Ceux qui, par leur inaction, cherchent à le soustraire à la justice prennent une lourde responsabilité devant le peuple malien et devant l’opinion internationale », conclut le FDR.
B. Daou
Source: Lerepublicainmali