« En ma qualité de ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, nous avons pris conscience de la situation provoquée par l’incident qui s’était produit pendant le déroulement des travaux des premières assises des femmes du Mali pour la paix ». La déclaration a été faite par Oumou Touré, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. C’était à la faveur d’une conférence de presse.« »
Mme Traoré Oumou Touré, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, était face aux journalistes le lundi 4 décembre 2017 à la Maison de la presse. L’objectif de cette rencontre avec les hommes et les femmes de média, était d’informer l’opinion nationale et internationale, sur la réalité de l’affaire dite de l’écharpe aux couleurs de l’Azawad à Bamako lors du déroulement des assises des femmes du Mali pour leur implication effective dans le processus de paix, tenues du 25 au 28 novembre 2017 au Mémorial Modibo Keita.
Lors de cette conférence de presse, les journalistes se sont intéressés aux raisons de la non démission de Mme le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille après cet incident. En guise de réponse à ces journalistes, le ministre a été clair : « Je ne démissionnerai pas ».
Elle a ajouté qu’en sa qualité de ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, nous avons pris conscience de la situation provoquée par l’incident qui s’était produit pendant le déroulement des travaux des premières assises des femmes du Mali pour la paix.
En effet, elle a présenté au Peuple Malien ses excuses les plus sincères suite à cet acte provocateur dont le Mali n’a pas besoin en ce moment précis.
Pour plus de précision et de détail, elle a expliqué que la participation de toutes les femmes était conditionnée à la possession de la carte d’identité nationale, ou de la carte Nina et ou d’un passeport malienne en cours de validité.
« Mme Minetou Wallet Bibi à la base de cet incident, est malienne de son état, détentrice du passeport malien N°B0943885 établi le 15 avril 2015 et valable jusqu’au 15 avril 2020 », a indiqué Madame le ministre.
Parlant de ces assises des femmes, Mme le ministre a témoigné qu’elles se sont déroulées à leur très grande satisfaction. L’objectif visé a été effectivement atteint par ce que les messages de paix ont été portés par toutes les 200 femmes pendant la durée de la rencontre.
Mme le ministre a rappelé que pendant la visite aux institutions de la République, la délégation était conduite par le secrétaire général du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (MPFEF). Lors de l’audience à l’Assemblée nationale (AN), au moment où les participantes et participants se mettaient en place pour attendre l’arrivée du Président de l’Assemblée nationale, le secrétaire général du MPFEF et certains de ses collaborateurs ont constaté, seulement en ce moment, une écharpe aux couleurs douteuses, portée par Minetou Wallet Bibi.
Toujours dans la même dynamique, en expliquant les faits, elle dira qu’en contact avec la ministre qui a donné des instructions fermes, le secrétaire général du MPFEF a réagi en demandant à Mme Minetou Wallet BiBi de Kidal de se débarrasser de son écharpe au sein de l’institution, que cette attitude n’est pas acceptable et ne peut être tolérée.
L’intéressé ayant refusé, le secrétaire général a fait appel au député de Kidal pour la persuader de se débarrasser de son écharpe. Elle a encore catégoriquement refusé, en disant que, « si elle devrait se débarrasser de son écharpe, elle n’assistera pas à l’audience avec certaines participantes de Kidal ».
En réponse à cette attitude de refus, selon Mme le ministre, le secrétaire général n’a eu d’autres choix que de la faire sortir de la salle et de la Cour de l’Assemblée nationale. Et elle a été conduite avec un véhicule par un agent du ministère à ses lieux d’hébergement. Mme le ministre a indiqué que depuis, elle n’a plus participé aux activités des assisses.
« Cependant, il reste important que nous devrons être encore plus vigilants, dans les choix des personnes qui ont du respect pour la patrie et pour le Mali. Nous nous y engageons fermement pour éviter des incompréhensions pouvant écorcher la sensibilité des citoyens », a-t-elle rassuré.
Avant de terminer son intervention, elle a lancé un appel en disant que les actes de provocation posés soient proscrites systématiquement et qu’en aucun cas ne nous éloignent de nos objectifs de paix, de dialogue social, de médiation et de réconciliation dont la place de la femme reste incontournable. Elle a aussi remercié la presse et de demander leur accompagnement dans cette mission.
« Je suis malienne comme les autres. Mon intention c’est de coudre le Mali, de faire en sorte que les femmes maliennes donnent des solutions appropriées, qu’elles participent aux processus de paix. Je n’ai pas appelé les femmes de l’Azawad, j’ai appelé les femmes maliennes avec des cartes d’identités nationales. Je ne sais pas pourquoi je dois démissionner, je ne démissionnerai pas », a-t-elle insisté.
Bintou COULIBALY (stagiaire)
Source: notrenation