Si c’est un secret de polichinelle que le Trésor public du Mali ne contient plus de sous, faut-il admettre que la Présidence de la République subit le même sort. Du moins, il n’y aurait plus de disponibilité en carburant.
Pécuniairement parlant, notre pays, le Mali souffre, et se cherche d’ailleurs. La souffrance aurait atteint le sommet. Les caisses seraient vides. Et, ce, jusqu’au niveau de la Direction Administrative Financière de la Présidence de la République.
En effet, selon une lettre circulaire, sous une signature au nom du Secrétaire Général de la Présidence de la République et faisant le tour des réseaux sociaux, le Secrétariat Général de la Présidence demande une collaboration de ses travailleurs pour subsister à la situation financière qui prévaut. Le Secrétariat Général serait confronté à une pénurie de carburant faute de moyens et de liquidités à la Direction Administrative et Financière de la Présidence de la République.
« À tout le personnel de la Présidence de la République…En raison des contraintes budgétaires liées à l’exécution du Budget au titre de l’année 2018, j’ai le regret de vous informer que la Direction Administrative et Financière de la Présidence de la République ne pourra plus assurer les dotations hebdomadaires en carburant. Elles seront effectuées en fonction des disponibilités. La situation reviendra à la normale habituelle sitôt que les contingences financières seront améliorées ». Telle est la teneur de ladite lettre circulaire du Secrétaire Général de la Présidence de la République.
Cette crise financière à la Présidence de la République s’ajoute à celle que connaît le Trésor public du Mali. Les factures des partenaires et fournisseurs de l’Administration y sont en souffrance depuis la fin des élections présidentielles. Comme si cela ne suffisait pas, les salaires continuent de prendre du retard. Malgré que le Gouvernement ait traficoté de retenir les salaires des Magistrats grévistes le trou reste béant. Comme pour donner raison à ceux qui ont scandé que tout l’argent a été décaissé pour réélire le Président IBK.
En entendant, le Malien lambda peine à avoir le seul repas par jour. L’argent devient «le maïs dans le Sahel». Jusqu’où le Peuple supporterait-il la situation ?
Oumar Diakité
LE COMBAT