Le chanteur malien Salif Keita a accusé l’Algérie d’être responsable de la situation instable au Mali en y exportant le terrorisme.

Alors peu de personnalités publiques osent parler de l’implication de l’Algérie dans la promotion du terrorisme dans la bande sahélo saharienne en laissant transiter à travers ses frontières poreuses des dirigeants des groupes terroristes comme le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, comme ce fut le cas avec Iyad Ag Ghali qui se refugiait en Algérie avant sa mise à mort.

Le chanteur malien Salif Keita a osé briser ce silence et nommer, selon lui, les parties responsables de la détérioration sécuritaire du Mali.

Lors d’un concert samedi 7 mai, au stade du 26 mars, le chanteur mondialement connu, s’est adressé au public pour critiquer vertement les parties qui nuisent à son pays.

Il s’en est pris pour la première fois à l’Algérie, en expliquant que le pays était un grand réservoir et une fabrique du terrorisme exporté vers le Mali.

Le chanteur a nommé par la même occasion la France, la mission de paix Minusma, et dans une moindre mesure la Mauritanie.

Des internautes malien ont donné raison au chanteur en affirmant que le peuple malien ne devait plus se taire. « Salif Keita a raison. Nous ne pouvons pas continuer à nous mordre la langue pendant que des terroristes et des mercenaires attaquent le Mali depuis les pays voisins. Il est temps que quelqu’un dise la vérité ! », a déclaré l’un d’eux.

D’autres ont affirmé que l’artiste était « engagé » et ont rappelé ses sorties au sujet de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita dit « IBK » et que personne ne l’avait contredit à l’époque parce qu’ »il sait de quoi il parle ».

De son côté, l’ancien ministre malien de la Justice Mamadou Ismaila Konate, a jugé les propos de l’artiste comme « gravissimes ».