Au Burkina Faso, le ministère de la Sécurité interdit la vente de matériel destiné aux forces de défense et de sécurité par des commerçants. Le matériel composé d’effets d’habillements et de paires de chaussures aux couleurs des forces armées burkinabè était vendu à tout le monde. Un équipement dont le port par les civils sème la confusion au sein des populations dans un contexte où le pays fait face à des attaques terroristes et à la montée du grand banditisme.
Jusqu’à maintenant, ceinturons, paires de chaussures rangers aux couleurs « Terre du Burkina » – la tenue officielle des forces armées burkinabè – et fourreaux de pistolet de guerre étaient vendus sur le marché ou au coin de la rue.
Tout le monde peut s’en procurer, avec tout le risque de confusion que cela pourrait entrainer, souligne un cadre du ministère de la Sécurité. Mais suite à une campagne de dénonciation sur les réseaux sociaux, le ministre de la Sécurité a publié une note pour interdire leur vente.
Selon le ministère de la Sécurité, ces commerçants ne prennent aucune précaution pour s’assurer que leurs clients appartiennent au personnel des forces de défense et sécurité.
Insécurité
Face aux menaces terroristes et à la recrudescence des actes du grand banditisme au Burkina Faso, le ministre prévient que la vente d’articles militaires au personnel civil est strictement interdite sur toute l’étendue du territoire national.
Suite à cette interdiction, certains commerçants concernés demandent un délai au ministère de la Sécurité afin d’écouler leur stock disponible. Même s’ils reconnaissent avoir déjà vendu plusieurs articles à n’importe quel client les commerçants promettent de ne plus les céder qu’aux personnels des forces de défense et sécurité.
« Nous exigerons maintenant les cartes professionnelles avant de vendre nos articles », lance un commerçant.
RFI