L’opération conduite par la force Barkhane s’est déroulée près de la frontière burkinabé.
Alors qu’elle se trouvait au Mali pour son premier déplacement depuis le putsch d’Ibrahim Boubacar Keïta en août ; la ministre des Armées Florence Parly a annoncé le 2 novembre, le succès des forces françaises au Mali lors d’une opération qui a fait 50 morts du côté du groupe islamiste visé. La ministre a déclaré : « Le 30 octobre, la force Barkhane a réalisé une opération mettant hors d’état de nuire plus de 50 djihadistes, soit l’équivalent d’une ‘katiba’ [une unité de combat], confisquant également leurs matériels et armements ». « Ce succès tactique montre que les groupes terroristes ne peuvent pas agir impunément », a précisé Florence Parly.
L’opération visait le groupe Ansarul Islam, affilié au Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans (RVIM). Ansarul Islam se revendique d’Al-Qaïda.
Cette nouvelle opération s’est déroulée dans la région de Boulikessi au Mali, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Les moyens mis en oeuvre témoignent de l’importance de la mission. Ont été ainsi mobilisés, des avions de chasse, des drones, des hélicoptères et des dizaines de commandos au sol.
L’armée française via Barkhane remporte des succès dans un contexte des plus complexes. La menace est aggravée par plusieurs facteurs que sont la fragilité politico-sociale du Mali, les tensions intra-communautaires ou le retrait de l’État
Les observateurs notent que la priorité est désormais donnée à la « sahélisation » du conflit et à « l’internationalisation » de l’accompagnement. La France prépare une « transition ». Chaque nouvelle opération est dorénavant menée conjointement avec des armées locales, dans le cadre du G5 Sahel. Il s’agit donc de mieux coordonner les interventions futures.
Paris parie ainsi sur la coopération européenne avec l’arrivée des éléments de la task force Takuba. Takuba est constituée de forces spéciales européennes. Sa mission est d’accompagner et conseiller les forces locales. On dénombre également la présence de militaires estoniens depuis juillet. Des forces tchèques, suédoises et italiennes sont attendues d’ici à début 2021.
Florence Parly a déclaré que « Face à ennemi qui se dilue, il faut savoir se réinventer. Barkhane s’adapte et continuera à s’adapter ».
L’opération d’opportunité de vendredi est un message adressé aux terroristes comme aux autorités maliennes. Florence Parly de préciser : « On ne peut pas dialoguer avec les groupes djihadistes qui n’ont pas renoncé au combat terroriste ».
Source : Le Figaro