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L’archevêque et l’imam de Bangui ne désespèrent pas

Les chefs de l’Église catholique et de la communauté musulmane centrafricaines ont appelé hier à désarmer les civils « infiltrés » dans les églises et les mosquées, pour neutraliser miliciens et pillards qui terrorisent le pays.

l archeveque et l'imam de Bangui, centrafrique
Face à la persistance de violences à grande échelle, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait appelé jeudi à déployer très vite plus de soldats et de policiers en Centrafrique pour secourir les populations livrées aux crimes de bandes armées, particulièrement dans les zones où aucune force de l’ordre ni administration n’est présente. À l’issue d’une visite de deux jours à Bangui, la responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valérie Amos avait elle aussi jugé jeudi qu’il n’y avait « pas assez de troupes sur le terrain » et souligné que la Centrafrique « a connu une destruction totale de ses institutions ». Dans un communiqué, la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, a jugé qu’un tel déploiement « cadre bien avec les besoins de protection des populations, de sécurisation du pays et de consolidation de la paix ». Elle a dans la foulée appelé hier la France à ne pas « abandonner » la Centrafrique, à trois jours d’un vote au Parlement français sur la prolongation au-delà d’avril de l’intervention militaire française dans le pays.
Saluant eux aussi l’appel du secrétaire général de l’ONU à dépêcher au plus vite 3 000 hommes en renfort de l’armée française et de la force de l’Union africaine (Misca), l’archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, et l’imam de la capitale centrafricaine, Oumar Kobine Layama, côte à côte lors d’une conférence de presse, ont conjuré tous les Centrafricains de déposer les armes. Les deux hommes appellent en vain depuis des mois à la fin des tueries entre chrétiens et musulmans, qui ont plongé le pays dans une crise humanitaire sans précédent, avec près d’un million de déplacés sur une population totale de 4,6 millions d’habitants et un exode de la minorité musulmane de régions entières.
Le cycle infernal des tueries a été déclenché par des mois d’exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013. En réaction, des milices d’autodéfense majoritairement chrétiennes, les antibalaka, se sont formées. Très rapidement, elles ont attaqué des civils musulmans, à Bangui notamment, entraînant un exode depuis décembre de dizaines de milliers d’entre eux, sur fonds de lynchages et de pillages que les soldats français et africains ne parviennent pas à faire cesser.

(Source : AFP)

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