Au cours de cette cérémonie, le Président de la maison de la presse a déclaré que « la célébration du 3 mai est l’occasion de rappeler au gouvernement la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse ». Selon Bandiougou Danté, la situation de la liberté de la presse au Mali n’est pas reluisante. « De nombreux professionnels des médias sont portés disparus, intimidés ou ont abandonné leurs maison », a-t-il indiqué. A cela, il a ajouté « l’enlèvement le 11 décembre 2023, d’ Almamy Barazi, directeur de la radio Bonne Forêt de Taboye dans le sercle de Bourem, par des individus armés non identifiés ». Et Bandiougou Danté de réitérer aux autorités de la transition de tout mettre en œuvre pour rechercher et retrouver les confrères disparus ». Le président de la maison de la presse a aussi rappelé les conditions difficiles dans lesquelles les professionnels des médias travaillent au Mali.
Dans son rapport 2024, l’ONG Reporters Sans Frontières RSF a classé le Mali à la 114ème place sur 180 États.
Un rôle crucial pour paix
Malgré ces multiples défis auxquels les professionnels des médias s’exposent au Mali, le ministère de la communication et de l’économie numérique les exhortent à poursuivre leur travail. Mohamed Ag Albachar, représentant le ministre de la communication estime que le rôle de la presse est crucial dans la promotion de la paix au Mali. « Aujourd’hui plus que jamais, la presse demeure le moyen le plus puissant pour œuvrer à apaiser, à réconforter nos populations, pour contrer l’extrémisme violent et les conflits de toute nature », a-t-il déclaré.
« Faisons de nos médias des espaces de prolongement des débats, du dialogue citoyen sur la question fondamentale qui préoccupe tout notre peuple, à savoir la paix », recommande-t-il.
Le département de la communication a réitéré son soutien à la presse malienne qu’il encourage d’œuvrer dans le sens de la cohésion. Des remises de trophées et d’attestations ont bouclé cette journée.
Source: Studio Tamani