L’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, ne cache pas son hostilité à la rébellion du MNLA, par qui la crise est arrivée.
Débats animés, le 28 février à Paris, lors d’un colloque consacré au Sahel. Président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) et ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé s’en est pris avec vigueur au Mouvement national de libération de l’Azawad et à Moussa Ag Assarid, son représentant en Europe, qu’il n’a pas hésité à pointer du doigt. Il a aussi rappelé l’ensemble des concessions faites depuis plus de vingt ans par les autorités du Mali aux Touaregs, aujourd’hui bien représentés dans les instances politiques et au sein de l’armée. « Nous avons négocié avec les groupes armés au début des années 1990 et en 2006, cela n’a rien résolu, ils ont préféré pactiser avec le diable [Ansar Eddine et Aqmi, NDLR]. Mais il n’y a plus de prime à la rébellion. » Dramé leur tend toutefois la main pour participer à la future conférence nationale et à un congrès des populations du Nord, à condition qu’ils présentent au préalable des excuses au peuple malien, déposent les armes et réaffirment leur adhésion à l’unicité du pays.