Le Centre International de Conférence de Bamako ( CICB) a abrité la cérémonie du lancement officiel de la 8ème Journée Minière et Pétrolière du Mali ( JMP) ce mardi 12 novembre qui se poursuivra jusqu’au 14 novembre 2019. Le thème de la JMP 2019 est : « Développer durablement les secteurs minier et pétrolier au profit des générations futures ». La cérémonie du lancement a enregistré la présence du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, à ses côtés, Madame le ministre des mines et du pétrole, Lelenta Hawa Baba Ba, Madame le maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo, Monsieur Sediko Douka, Commissaire de la CEDEAO, Chargé de l’Énergie et des Mines.
Selon Madame Lelenta Hawa Baba Ba, ministre des Mines et du Pétrole, la 8ème édition des Journées Minières et Pétrolières du Mali (JMP), regroupera plus de 400 délégués Officiels venant d’une vingtaine de pays à travers le monde. Elle intervient juste après l’adoption, par le Gouvernement, d’une Ordonnance portant un nouveau Code minier en République du Mali. Cette 8ème journée, basée sur le thème : « Développer durablement les secteurs minier et pétrolier au profit des générations futures », cadre bien avec l’objectif spécifique du CREDD 2019-2023 relatif au secteur à savoir : 《diversifier et intégrer la production minière à l’économie nationale comme facteur de développement durable 》.
Au cours de ces trois jours de travaux, les participants vont, à travers des sessions et des panels animés par d’éminents spécialistes et des personnalités de haut rang, aborder les problématiques liées à la gestion efficiente des ressources minières au profit des futures générations, la préservation de l’environnement dans le cadre du développement durable des secteurs minier et pétrolier, l’exploitation rationnelle des ressources, la diversification de l’exploitation minière en impliquant davantage d’autres catégories d’acteurs notamment les collectivités et communautés locales.
Dans son discours d’ouverture de la cérémonie du lancement, Madame Lelenta Hawa Baba Ba n’a cessé de parler les avantages du secteur minier dans notre pays. Pour elle, le secteur minier veillera à la promotion d’une exploitation équitable et optimale des ressources minières en vue d’une large croissance durable et d’un développement socio-économique soutenu visant à améliorer le bien-être des maliens en général et des populations des communautés et régions abritant les sites d’exploitation en particulier.
Aussi, ajoute Mme le Ministre, depuis ces dix dernières années, le secteur minier malien connait un accroissement substantiel de la production et des retombées économiques, sociales et financières pour le développement du pays. Les différentes embellies constatées au niveau des exportations d’or, des recettes fiscales engrangées et des emplois créés sont le fruit de l’amélioration du climat des affaires intervenue à la suite des réformes institutionnelles, législatives et règlementaires entreprises ces dernières années, précise-t-elle. Elle affirme que les perspectives de développement de notre secteur minier sont réelles et prometteuses eu égard aux convoitises pour les permis de recherche portant sur l’or et d’autres nouvelles substances, les conventions d’établissement concernant l’or et surtout le pétrole au sujet duquel les résultats obtenus suite aux travaux récents sont très encourageants et pourraient rapidement confirmer le potentiel des zones de travaux.
La ministre Ba a profité de l’occasion pour annoncer la découverte d’un important gisement de lithium par la Société Timbuktu Ressources SARL dont les réserves ont été évaluées à 31 200 000 tonnes à 1,56% de Li20, située dans le secteur de Torakoro, dans le Cercle de Bougouni, la durée de vie de la future mine de lithium est estimée à seize (16) ans et elle créera 299 emplois permanents.
Le nouveau Code minier, tout en préservant l’attractivité de notre pays en termes d’investissement, va permettre de corriger certaines insuffisances constatées dans le Code prėcédent et rendre conforme notre législation minière aux dispositions pertinentes du Code minier communautaire qui vient d’être adopté par les pays membres de l’UEMOA, rassure Mme la ministre.
Pour Madame Lelenta, le gouvernement avait pris acte de la politique nationale de développement du secteur minier et petrolier qui sera définitivement adoptée dans les jours à venir. A ses dires, cette politique nationale de développement du secteur minier et pétrolier, en s’inspirant des orientations générales édictées dans le cadre de la Vision Minière Africaine, va faire de l’activité minière l’un des moteurs du développement durable à travers l’accroissement substantiel de la part des produits miniers dans le PIB.
Par ailleurs, les études géologiques ont identifié un potentiel important pour une base de ressource diversifiée comprenant en plus de l’or, le phosphate, le calcaire, le sel, la Bauxite, le Fer, le manganèse, le lithium, pour lesquels les investisseurs privés sont attendus.
Elle informe ensuite qu’en plus de l’Ecole Africaine de mines du Mali pour renforcer davantage les capacités humaines du secteur minier, démarrera bientôt le Projet de Gouvernance Minière du Mali avec l’aide de la Banque Mondiale. Ce projet est un projet majeur de gouvernance qui, après le Projet d’Appui de la Gouvernance des Industries Extractives de la Cooperation allemande arrivé à terme, mettra en œuvre des activités axées sur l’amélioration de l’environnement favorable à la diversification et à la croissance; le renforcement de la gouvernance et la transparence des ressources, la maximisation de l’impact socio-économique de l’exploitation
minière en développant des liens économiques et fiscaux avec l’économie locale.
Aminata SANOU
Stagiaire
Source: Zénith Balé