Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a lancé dimanche 13 novembre à Kolondiéba, les travaux de construction de la route Zantiébougou-Kolondiéba-Frontière Côte d’Ivoire. L’événement a réuni du monde, des présidents d’institutions, ministres, députés, conseillers communaux, leaders religieux, chefs traditionnels et coutumiers, et une population très ravie venue de tous les coins et recoins du cercle de Kolondiéba pour assister  au démarrage des travaux, qui va mettre fin à leur calvaire.

Parmi les nombreux discours prononcés à l’occasion du lancement des travaux de construction de la route Zantiébougou-Kolondiéba frontière Côte d’Ivoire, celui  de la ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mme Traoré Zeinabou Diop, a beaucoup  impressionné : « En s’adressant à l’entreprise, à la mission de contrôle et à la Direction nationale des routes qui assure la supervision générale du projet, avec insistance, je leur dis avec fermeté que ces travaux doivent être exécutés dans les règles de l’art avec un respect strict des délais contractuels fixés à 24 mois, et des enveloppes disponibles. J’y veillerai personnellement. »

Dans quelques 24 mois, les travaux de cette route prendront fin et cela mettra un terme au cauchemar vécu pendant des années par les populations des cercles de Kolondiéba et de Bougouni.

Ainsi, finie la faible fréquentation des centres de santé et des écoles, fini le faible taux de scolarisation notamment des filles, finie l’accélération de la paupérisation locale, finies les angoisses et les détresses pendant l’hivernage, finie la difficulté d’écoulement des produits agricoles et d’élevage.

Le bitumage de la route Zantiébougou-Kolondiéba, maillon manquant du corridor Bamako-Bougouni, Zantiébougou- Kolondiéba, Boudiali-Kani-San Pedro, long 1046 km, permettra de rapprocher Bamako au port de San Pedro de 200 km, par rapport au port d’Abidjan par le corridor Bamako-Zégoua-Abidjan, long de 1225 km. Le coût total du projet est estimé à 70 milliards de FCFA, financé par la BAD, l’U.E, l’UEMOA, et BN. Pour le maire de Kolondiéba, Youssouf Koné, le lancement des travaux de bitumage de cette route est une illustration de l’engagement patriotique du président de la République, IBK, à répondre aux préoccupations des populations. Selon lui, ce lancement ressemble au jour où l’empereur Soudjata Keita avait commencé à marcher. Car, dit-il, cette route permettra à tous les usages d’en tirer des avantages. Il a aussi demandé au président de la République d’accompagner le cercle de Kolondiéba, afin que   diminuent encore les souffrances des populations dans le domaine l’eau et l’électricité. Pour sa part Mme Traoré Zeinabou Diop dira que ce lancement des travaux est l’aboutissement d’une vision du président de la République pour un Mali émergeant, bâti sur un programme de gouvernance, qui fait du désenclavement intérieur et extérieur le levier de la croissance économique et du développement durable. Enfin,

Mme la ministre, en s’adressant à l’entreprise, et à la mission de contrôle et à la Direction nationale des routes qui assure la supervision générale du projet, avec insistance,  avertit : « Je leur dis avec fermeté que ces travaux doivent être exécutés dans les règles de l’art avec un respect strict des délais contractuels fixés à 24 mois et des enveloppes disponibles. J’y veillerai personnellement. »

Le PR 8 est un projet régional, intégrateur qui regroupe le Mali et la Côte d’Ivoire. Le tronçon malien, d’une longueur de 140 km, relie Zantiébougou sur la route nationale n°7 à la frontière de Côte d’Ivoire en passant par Kolondiéba et Kadiana.

Le PR 8 comprend cinq (5) grandes composantes qui concourent à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration des conditions de vie des populations et à la croissance économique de nos Etats. Il s’agit de la composante travaux routiers, la composante aménagements connexes, la composante  facilitation du transport, la composante études et appui institutionnel au secteur des transports, mais aussi de la composante gestion du projet.

Les impacts immédiats du projet sont entre autres : la réduction du temps de parcours, la création de plus d’un millier d’emplois pendant la phase des travaux ainsi que des emplois induits, la réalisation de 100% km de pistes rurales connectées à la route, la construction de 2 centres multifonctionnels pour les associations de femmes, la construction d’un poste de contrôle juxtaposé à la frontière et l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Mali et de la Cote d’ivoire.

Amadou Kodio 

Source: La lettre du Mali