La cérémonie de lancement des activités de l’Association Alkadar a eu lieu à la Maison des ainés le samedi 30 avril 2016. L’événement était présidé par Idrissa Maïga, représentant le Ministre de la communication. C’était en présence d’un représentant du maire de la commune IV et de plusieurs leaders du nord, dont Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura.
Signifiant en sonrhaï «valeur, honneur et dignité», Alkadar est une association qui entend apporter sa pierre à la reconstruction du Mali, particulièrement celle des régions du nord que sont Tombouctou, Gao, Kidal, Mopti, Ménaka et Taoudéni. Elle prône la cohésion entre tous les fils du Mali.
Le président du comité des sages, M. Kalil Ascofaré, a démontré toute l’importance de cette association. Il a rappelé que les sages ont accepté de faire partie de cette association parce que ces jeunes sont venus avec un esprit constructif. «Ils ont souhaité que l’association ait ses racines partout au Mali et ils ont sollicité les anciens pour les conseiller, les soutenir», s’est félicité M. Ascofaré.
Le secrétaire général d’Alkadar, Ben Ali Ascofaré, s’est appesanti sur les situations que vivent nos compatriotes au nord. Leurs difficultés au quotidien sont, entre autres l’insécurité, le manque d’eau et de nourriture, le banditisme, les assassinats… Contribuer à faire face à cette urgence humanitaire est l’une des motivations de cette association.
Le président de l’association Alkadar, Almamy Alphamoye, dira que malgré la signature de l’Accord de paix et de réconciliation, nos communautés continuent de subir toute sorte d’exactions et de crimes.
«Après quatre ans d’occupation et d’abandon, la précarité et la pauvreté sont devenues davantage structurelles, avec en prime la détérioration irréversible du potentiel de résilience des populations du nord», a-t-il ajouté. Il a enfin dévoilé le Plan d’actions de son association qui s’articule autour de quatre axes. Il s’agit du renforcement des capacités de l’association, le développement économique, le développement social et le développement culturel des régions du nord.
Le représentant du ministre de la Communication, Idrissa Maïga, qui a été avare en parole a tout de même jugé bon d’insérer dans ce Plan d’actions, le volet paix et sécurité.
Les jeunes sont invités, à travers des témoignages, à tenir compte de tout le monde car la diversité ethnique et culturelle est un atout. Et comme l’a souligné un participant à la cérémonie de lancement, «si vous tenez compte de tout le monde, vous aurez tout le monde avec vous» !
Oumar Alpha