La cérémonie de lancement officiel de la campagne «Bange kolossi nyeta – BKN », s’est tenue, le mercredi 29 novembre 2017, au Cinéma Magic ex Babemba, sous le thème : «An bè kun ko do». C’était sous la présidence de Mme Boré Saran Diakité, représentante du directeur national de la santé, accompagnée par Mme Sira Traoré, représentante de PSI-Mali, et en présence de nombreuses hautes personnalités.
Bien qu’il ait une augmentation significative du taux de prévalence contraceptive(TPC) entre 2006 et 2012, passant de 6,2% d’utilisatrices des méthodes modernes à 9,9%, le Mali n’est pas en phase pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 4 et 5. La fécondité reste très élevée avec 6,1 enfants par femme en moyenne, de même que le taux de mortalité maternelle, avec 368 décès pour 100 000 naissances vivantes. Un quart des femmes en âge de procréer et en union a un besoin contraceptif non satisfait.
Une femme sur cinq est en union avant d’avoir 15 ans et la moitié avant d’avoir 18 ans. L’âge médiane de la première naissance est d’environ 19 ans. Près de trois femmes sur cinq ont déjà eu des rapports sexuels avant 18 ans. En dépit de ces statistiques, seulement 10% des femmes de 15 à 49 ans utilisent une méthode moderne de contraception.
C’est dans ce cadre que l’ambassade du Royaume des Pays- Bas a financé le projet « Bangé Kolossi Nyèta » – BKN- un consortium composé de trois organisations nationales et internationales (Marie Stopes Mali – MSM, Association malienne pour la protection et la planification de famille – AMPPF, et Population services international – PSI Mali) œuvrant dans le domaine de la planification familiale. Le projet couvre la période de juin 2016 à mai 2020.
La représentante de PSI-Mali dira que cette campagne de sensibilisation est très importante car, elle vise à réduire la mortalité maternelle et infantile. A ses dires, 49,7% pensent que qu’il y’a beaucoup de conséquences sur la planification familiale et 53% de femmes n’ont pas accès. Elle a enfin remercié tous les partenaires.
Quant à la représentante du directeur national de la santé, Mme Boré Saran Diakité, elle a souligné que le choix du thème n’est pas fortuit. A ses dires, cette année, la campagne nationale mettra l’accent sur la mobilisation des jeunes et des femmes dans les zones à faible prévalence contraceptive à travers le thème retenu. Pour elle, les objectifs ultimes de la campagne sont d’accroître le nombre actuel d’utilisatrices de la PF en mettant l’accent sur les méthodes contraceptives de longues durées d’action (MLDA) et de contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au Mali. Selon elle, la campagne de cette année est l’occasion de faire un pas vers l’atteinte d’un des Objectifs pour un développement durable (ODD) du Plan d’action national de planification familiale (PANPF) et d’assurer la disponibilité des services. Et d’évoquer que selon la 5ème enquête démographique et de santé (EDSM V 2012-2013) réalisée au Mali, l’utilisation actuelle des méthodes de contraception moderne est très faible soit 9,9% ; cela malgré les efforts fournis par le Gouvernement et ses partenaires. Par ailleurs, elle a précisé que le nombre moyen d’enfants par femme est de 6,1%.
A noter que le but de la campagne est la réduction de la mortalité maternelle et infantile ; l’amélioration de l’utilisation des services et méthodes de planification familiale (PF) de qualité sur toute l’étendue du territoire.
Les objectifs de la campagne :
-améliorer la coordination continue des activités de la PF au niveau des districts, régional et national ;
-augmenter la demande pour la PF par le biais de la communication pour le changement de comportement et de la réduction de barrières socio-culturelles ;
-améliorer l’offre de services de PF de qualité à un prix abordable ;
-renforcer la sécurité contraceptive.
Gaoussou Kanté
La rédaction