Il faut urgemment empêcher la Libye à devenir une guerre par procuration comme la Syrie, a souligné ce mercredi la chancelière allemande Angela Merkel tout en interpellant également sur la menace de déstabilisation par des terroristes dans la région du Sahel en Afrique.
« L’un des problèmes les plus graves auxquels nous sommes confrontés en ce moment », est directement lié à la sécurité de l’Allemagne, a laissé entendre la chancelière ce mercredi alors qu’elle s’exprimait devant le Parlement allemand, le Bundestag.
Elle a exposé sa vision d’une présence allemande élargie dans la région élargie du Sahel, au-delà du Mali, où l’Allemagne a déployé des troupes depuis 2013.
En effet, l’armée allemande compte environ 1 100 soldats qui contribuent à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA).
La MINUSMA est déployée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 2013 pour soutenir la stabilisation et un accord de paix de 2015 entre le gouvernement malien et les rebelles. Les troupes allemandes conseillent également le ministère de la Défense du Mali et les hauts commandants militaires.
Au cours de son discours, Mme Merkel a exhorté les parlementaires à reconsidérer leur position restrictive en matière d’exportation d’armes, affirmant que l’Allemagne ne pouvait pas continuer à former et à encourager les forces africaines à combattre les terroristes, mais pas à les armer.
« Je me demande s’il est dans notre intérêt que l’Afrique soit armée par la Russie, ou peut-être la Chine ou l’Arabie saoudite. Je ne pense pas que nous puissions encourager la stabilité et la paix en Afrique, tout en refusant de fournir des armes », a-t-elle déclaré. « Nous ne pouvons pas former les personnes qui doivent combattre des terroristes, mais simplement leur dire que c’est à elles de voir où elles obtiendront leurs armes ».
V.A.
