Créée lors de la proclamation de la Décennie d’Action en sécurité routière des Nations Unies en 2011, pour réduire le nombre annuel d’accidents corporels sous la barre de 7 500 victimes à l’horizon 2020, l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER-MALI) à travers un programme d’activités échelonné sur toute l’année, est devenue aujourd’hui un outil indispensable en matière de lutte contre l’insécurité routière.
En matière de la sécurité routière, le Mali est un bon élève dans la sous-région. Pour preuve, il a été le seul pays à avoir abrité deux fois, l’assemblée générale de l’organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’ouest (OSRAO) mise en place par la CEDEAO. Sous les orientations du Ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine M. Ibrahima Abdoul LY, l’Agence nationale de la sécurité routière maintient ce flambeau, cela en conformité avec la vision du Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA.
Cette performance s’explique par l’engagement et la compétence notoire de son Directeur Général, le chef d’escadron Mamadou Sidiki Konaté, qui a su constituer autour de lui un personnel qualifié. Depuis sa création jusqu’à nos jours, l’ANASER-MALI assure avec brio la mission qui lui a été assignée. A savoir : promouvoir la sécurité routière et contribuer à l’exploitation du réseau routier.
Communiquer pour éduquer et semsibiliser
Pour atteindre les objectifs fixés, le Directeur Général, Mamadou Sidiki Konaté, toujours en phase avec son personnel, a élaboré un agenda de programmes qui comporte quatre parties.
La première partie concerne la communication avec les usagers de la route pour les sensibiliser sur les dangers et le respect de la bonne conduite sur la route.
«On a voulu observer le meilleur choix qui est de renforcer la communication avec les usagers de la route, parce que nous avons compris qu’on doit d’abord améliorer la communication auprès des usagers sur les dangers et le respect du code de la route», explique le DG Konaté.
Le deuxième volet de ce programme, selon lui, comporte les actions concrètes sur le terrain. Un exercice qui permet aux agents de l’ANASER de se déplacer auprès de ses partenaires, dont la police et la gendarmerie pour apprécier sur place les messages de sensibilisation, d’éducation et de formation, pour ressentir le comportement des usagers de la route.
Le troisième volet concerne le renforcement des partenariats avec les associations et les ONG pour permettre à l’agence de relayer les informations à des endroits pour beaucoup plus de proximité.
Le quatrième va dans l’ordre de la gestion fiable des statistiques de la circulation routière. « Sans les statistiques, on ne peut pas faire une bonne planification, donc nous avons compris qu’il faut aller à une amélioration nette de nos collectes, de traitement et des diffusions des données de sécurité routière. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui nous sommes en train d’améliorer, d’avancer, progresser significativement dans ce domaine de collecte, c’est que l’ANASER a l’ambition d’aller au maillage territorial pour amener les actions au niveau de toutes les populations du Mali. Pour le moment, on est représenté dans trois régions: Bamako, Kayes, Ségou, et dans les jours à venir, avec l’autorisation du ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, nous avons allons à la création des antennes régionales, de Koulikoro, de Mopti entre autres », a révélé le Chef d’escadron Konaté.
Pour maintenir le cap du bon élève, l’ANASER met l’accent sur plusieurs activités notamment les contrôles routiers par les agents de l’agence en collaboration avec ceux de la police routière. Ces contrôles routiers concernent précisément la vitesse excessive, la conduite sous l’effet de l’alcool et des stupéfiants, le non port du casque de protection et de la ceinture de sécurité, la surcharge et l’état technique des véhicules, singulièrement les pneumatiques.
A cela, s’ajoutent les séances de formations qui se multiplient à l’intention des chauffeurs et conducteurs routiers et les agents chargés de la police routière en ce qui concerne le remplissage et l’acheminement de la fiche BAAC (bulletin d’analyse des accidents constatés).
Pour la poursuite de la mission, l’Agence nationale de la sécurité routière a besoin de l’accompagnement et l’appui de tous, surtout les partenaires techniques et financiers ainsi que les plus hautes autorités pour davantage assurer la sécurité routière des concitoyens dans l’optique de réduire les accidents de la route, première cause de mortalité au Mali.
Mamadou Sidiki Konaté, un acteur engagé sur le plan sous-régional…
Homme de terrain, et fin connaisseur des questions de sécurité routière, le Directeur Général de l’Agence national de la sécurité routière, ambitionne de faire de sa structure un modèle dans la sous-région. Dès sa nomination à la tête de l’ANASER, le Chef d’escadron Mamadou Sidiki Konaté a pris à bras le corps le combat pour la sécurité routière en multipliant les déplacements sur le terrain pour aller à la rencontre des usagers de la route.
Doté d’un esprit d’équipe irréprochable et d’écoute, il a réussi à mobiliser tout un personnel derrière lui pour l’atteinte des objectifs fixés. Cet engagement depuis son arrivée à la tête de la direction de l’ANASER, lui a valu d’être élu à la présidence du Comité exécutif de l’Organisation pour la Sécurité Routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO) pour un mandat de quatre (04) ans en décembre 2016 à Grand Bassam en Côte d’Ivoire. En deux ans de mandat, il a réussi le pari d’amener les Etats d’Afrique de l’Ouest à créer leur propre structure. Déjà, le Niger, la Guinée Conakry, le Sénégal, le Liberia, le Togo, se vantent d’avoir leur propre agence.
Par Bintou Diarra
Source : Le Challenger