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L’Afrique est le dépotoir de 40% des faux médicaments dans le monde

L’accès aux soins de santé de base est hors de portée pour de nombreuses personnes dans les pays pauvres. Cependant, une nouvelle étude révèle que les faux médicaments que nous consommons nuisent d’avantages à notre santé.

Un médicament sur dix dans les pays en voie de développement est soit inférieur aux normes, soit complètement faux, a révélé l’Organisation mondiale de la santé.

Les ministères de la Santé dépenseraient beaucoup dans les faux médicaments qui affaiblissent le système immunitaire des personnes qui les consomment.

La plupart de ces faux médicaments sont les antibiotiques ou les antipaludéens. Selon l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, 116 000 décès en Afrique subsaharienne sont causés chaque année par des faux antipaludéens. Le coût de ces faux médicaments est estimé à 38,5 millions de dollars pour les patients et les ministères de la santé.

L’OMS affirme qu’on trouve également des faux médicaments génériques et brevetés en Afrique.

« Imaginez une mère qui se prive de nourriture ou d’autres besoins essentiels pour payer le traitement de son enfant, ignorant que les médicaments prescrits sont soit faux ou de qualité inférieure et que ce traitement provoque le décès de son enfant. C’est inacceptable », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La mondialisation a facilité la distribution de ces faux médicaments ; la fabrication des médicaments et des emballages a lieu dans différents pays, puis ils sont assemblés et distribués dans d’autres pays. Les centres bancaires extraterritoriaux et les sociétés-écrans rendent plus difficile la tâche de retracer la source de ces médicaments, a constaté l’OMS.

Selon la Convention Pharmaceutique des États-Unis, les faux médicaments et les médicaments de qualité inférieure affaiblissent la capacité des patients à combattre la maladie même quand ils peuvent enfin accéder à des soins de santé appropriés.

Lorsqu’un patient est traité avec les médicaments incorrects, les bactéries et les virus sont capables de développer une résistance au traitement, ce qui les rend plus dangereux. La résistance antimicrobienne pourrait causer 10 millions de morts supplémentaires d’ici à 2050 et coûtera 100 000 milliards de dollars au système de santé dans le monde entier.

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