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La Zlec favorise une croissance inclusive

La croissance enregistrée ces dernières années par les États africains ne s’est pas traduite par «une amélioration significative des moyens de subsistance de la plupart des Africains». 34% de nos ménages vivent encore avec moins de 1.050 Fcfa par jour. Dans un tel contexte, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec) apparaît, de l’avis des experts, comme l’alternative la plus plausible pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance inclusive, c’est-à-dire qui offre à chacun la possibilité de contribuer à l’augmentation de la prospérité et d’en profiter.

 

En effet, l’écart de revenu entre les riches et les pauvres s’est creusé. Entre 2010 et 2019, le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant en Afrique a augmenté de 0,25%, avec des variations régionales. Le taux de pauvreté a augmenté de 2,7% en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Maladie à cause de laquelle 37 millions de subsahariens vivent aujourd’hui dans l’extrême pauvreté.

Cette situation est due au fait que les énormes capacités dont dispose le continent restent encore sous-exploitées. En la matière, les échanges entre pays africains sont actuellement faibles à 14,4% du total des exportations africaines. Avec des tarifs moyens de 6,1%, les entreprises sont confrontées à des droits de douane plus élevés lorsqu’elles exportent en Afrique plutôt qu’en dehors du continent. Notre potentiel d’exportation inexploité actuel est estimé à près de 22 milliards de dollars, soit l’équivalent de 43% des exportations intra-africaines.

Face à cette situation, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) estime que le commerce intra-africain peut créer une croissance inclusive si l’on arrivait à exploiter tout le potentiel qu’offre le marché unique africain. Cela grâce à un marché de 1,2 milliard de personnes que représente la Zlec. Cette population pourrait atteindre 2,5 milliards à l’horizon 2050, soit 26% de la population mondiale en âge de travailler. Son produit intérieur brut (Pib) est estimé à 2.500 milliards de dollars pour les 55 États membres de l’Union africaine. Ce qui permettrait à nos économies de croître deux fois plus rapidement que celle des pays développés.

Pour libérer ce potentiel, diverses barrières non tarifaires intra-africaines, y compris des mesures non tarifaires coûteuses, des lacunes en matière d’infrastructure et d’informations sur le marché, doivent être levées et comblées. «Des mesures complémentaires visant à aider les femmes et les jeunes qui participent au commerce, les petites entreprises et les pays les moins avancés africains doivent être prises pour rendre la Zone de libre-échange plus inclusive», suggère le secrétaire générale de son secrétariat, Wamkele Mene.

L’élimination des droits de douane à l’importation pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3%. Et le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits. Réduisant ainsi la pauvreté tout en renforçant la capacité de résilience de nos économies face à des chocs comme la Covid-19.

Cheick M. TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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