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Ce que j’en pense : À ton appel Mali, ils seront tous présents

Ce jour de fin d’année à l’Institut français de presse (IFP) de Paris, mon professeur m’a invité à déjeuner dans un grand restaurant. À un certain moment, il a interrompu notre conversation à bâtons rompus. Il a désigné la troisième table au fond de la salle.

 

Il a dit : «Vous ne connaissez personne parmi ces six Français, hommes d’affaires, fonctionnaires, professeurs de lycée. Ils échangeaient dans la gaîté. Mon professeur a conclu : «Ils constituent l’avenir politique de la France. Ils appartiennent à des partis politiques différents de la majorité, du centre, de l’opposition.»

Je venais de comprendre la raison de mon invitation. La convivialité, la tolérance, la force d’échanger dans le calme des arguments politiques, sans haine, sans vociférer, se cultiver à travers des exercices d’échanges. Ce dialogue sur la Constitution, l’État et ses institutions, la justice, le respect des lois sur les élections, aguerrissait en eux le patriotisme sous diverses nuances.

Par exemple, les deux frères Poperen, l’un communiste, l’autre socialiste déjeunaient chez leurs parents tous les dimanches. Ils parlaient calmement politique au cours du repas. Chez nous au Mali, on était heureux après le 26 mars 1991 de compter un couple atypique. Le mari et son épouse militaient dans des partis différents : l’Adema et le CNID.

Mon professeur m’avait montré la bonne méthode pour éviter à mon pays les violences pré et post électorales. Le politique doit avoir l’esprit sportif. Il doit jouer le jeu comme les avocats. Dans le prétoire ils se chamaillent, mais ils se donnent de tapes dans le dos et rient aux éclats après un procès.

Je suis convaincu que la majorité des partis politiques et les associations politiques de mon pays seront présents lors des phases finales des Assises nationales de la refondation (ANR). Pour la cause des enfants du Mali. Pour la cause des diplômés sans emploi. Pour celle des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs. Pour sauver de la déroute les milliers de petites filles mineures de Sélingué et autres villages maliens, qui fuient pour venir errer dans les rues de Bamako. À la recherche d’éventuels emplois.

Tous nos leaders aiment le Mali. Ils sont fair-play. Ils sont reconnaissants envers leurs parents et leur pays pour les avoir formés. Ils sont surtout républicains et démocrates. À ce titre, les partis, les associations politiques et la société civile sont loyaux envers la première institution de la République. Ce qui implique des devoirs. Venir exposer ses arguments d’approbation ou de rejet dans le cadre des ANR.

Le maréchal Joseph Staline est estampillé par l’Histoire comme un dictateur qui a brimé l’ex-URSS. N’a-t-il pas dit vrai quand il a déclaré aux dirigeants de son pays : «Méfiez-vous des petites choses. Des petites choses naissent les grandes choses.»

Dans toutes les circonstances qui engagent le destin de notre pays, sachons raison garder.

Sékou Oumar DOUMBIA

Source : L’ESSOR

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