Les denrées de première nécessité et de consommation courante n’arrêtent pas de prendre l’ascenseur et d’affecter le panier de la ménagère.
A un point tel que le souci n’est plus d’épargner mais de subvenir aux besoins les plus pressants, pour nombre de ménages angoissés par l’instabilité des prix. En moins d’une année, en effet, le kilogramme de sucre est passé du simple au double, soit de 400 francs CFA à 800 francs CFA. C’est au nez et à la barbe des brigades de veille sur les prix que les prix du riz, du haricot, de l’huile, du maïs, entre autres, continuent de grimper, en dépit de la levée de l’embargo qui justifiait partiellement leur hausse vertigineuse. Quoiqu’aggravée par une hausse tout aussi impitoyable du cours des hydrocarbures, cette fâcheuse surenchère est accueillie avec plus de philosophie que d’habitude et les consommateurs maliens râlent plus qu’ils ne grognent d’ordinaire lorsque la responsabilité incombait à des pouvoirs civils. Il va sans dire que face à la situation que tous jugent à peine supportable la résignation des populations découle moins d’une résilience patriotique que de la couardise d’affronter la réaction imprévisible d’un régime martial.
Rassemblées par la Rédaction
Source: Le Témoin