Ils répondent à la demande du Président de la République par l’annonce d’une grève de 5 jours, allant du lundi 06 au vendredi 10 janvier 2020 et d’un préavis de 14 jours, soit 336 heures allant du lundi 21 au vendredi 24 janvier 2020, du lundi 27 janvier au vendredi 31 janvier et du lundi 03 février au vendredi 07 février 2020. La rétention des notes est avec effet immédiat. Selon eux, aucun discours, aucune flatterie et aucune menace ne saurait les dévier de leur objectif principal. Les responsables des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016 estiment que si le président est convaincu que l’enseignement est le corps le plus essentiel de la nation, il doit le signifier en acte en appliquant la loi portant statut des enseignants.
Le collectif des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 demande l’application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Ce texte prévoit une majoration des revenus des enseignants à hauteur de 20%.
Au journal de 20 h de l’ORTM, Ousmane ALMOUDOU et Adama FOMBA ont été très clair sur la question : « qu’aucune trêve sociale ne sera possible sans l’application immédiate de l’article 39 du statut du personnel enseignant et les accords déjà sur le procès verbal de conciliation ».
Pour envenimer la situation les autorités trainent les pas à appliquer les dix mille francs (10 000 FCFA) comme indemnités de résidence prévu à partir de janvier 2020 conformément aux accords antérieurs par faute de décret d’application.
Cette attitude plaide t- elle en faveur d’une trêve sociale ?
Cette frustration est née de l’accord conclu entre le gouvernement et l’UNTM le 29 janvier 2019, cependant l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, stipule que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».
Avant, le déclanchement de ses grèves, la synergie a adressé des correspondances au ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique le 30 mai 2019, sans suite et une deuxième en juillet 2019, répondu le 30 juillet 2019 sans être précise et sans apporter une suite favorable. Le ministre se rabat alors sur le PM qui à son tour n’a pas aussi répondu. Constatant, le manque de motivation la synergie a organisé une conférence de presse le samedi, le 28 septembre 2019 afin d’informer l’opinion nationale et internationale de la mauvaise volonté du gouvernement. Entre temps les syndicats signataires du 15 octobre se sont minus de nombreux gardes fous en rencontrant plusieurs partis politiques, la société civile, les familles fondatrices et les leaders religieux.
Une année tronquée vient de s’achever avec une série de grèves qui a fortement impacté l’année scolaire. Une autre année scolaire incertaine commence.
Mahamadou YATTARA
Infosept