Le célèbre artiste malien Salif Keita est-il dans le viseur de la France après sa sortie contre la présence des soldats de l’ex-puissance colonisatrice au nord du Mali? Selon l’icône de la musique mandingue, on l’a foutu dehors alors qu’il cherchait à accéder au salon d’honneur. Il l’a révélé ce lundi d’un point-presse à Conakry. Pour ce grand nom de la chanson africaine, venu en Guinée dans le cadre d’une série de spectacles de fin d’année, l’aéroport de Conakry n’est pas guinéen mais français.
« J’ai eu une petite histoire en rentrant en Guinée. Quand je suis arrivé à l’aéroport, ce n’est pas moi qui ai voulu partir au salon d’honneur. On m’a amené vers là-bas. Tout de suite, il y a eu quelqu’un qui n’a pas voulu que j’y rentre. On m’a foutu dehors », raconte l’artiste, avant de regretter : ‘’ce n’est pas un problème. Parce que j’avais oublié quelque chose, J’avais oublié que l’aéroport n’est pas guinéen, il est français. 99 ans de contrat avec la France, il n’est pas guinéen. Si je le savais, je ne serais pas parti au salon d’honneur (…) je n’allais pas prendre la direction du salon mais je suis fier. Le président Alpha condé est en train de faire une route entre Bamako et Conakry, je serai fier de découvrir le paysage entre Bamako et Conakry par la route ».
« Est-ce que je vais revenir en Guinée en tant qu’artiste ? Ce n’est pas sûr », lâche-t-il. Je suis content d’être là pour fêter mes 70 ans de vie et mes 50 ans de carrière musicale. Pendant mes concerts en Guinée, nous allons survoler mon répertoire. Il y aura mes nouvelles chansons mais aussi, je vais rappeler les gens en jouant les anciens morceaux qui ont fait de Salif ce qu’il est aujourd’hui ».
Mediaguinee (avec Afroguinee)