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La spécialité de Bazoum : S’attaquer aux autorités maliennes pour séduire Macron et alliés !

Dans une interview accordée au quotidien français La Croix, le président de la République du Niger, après avoir acté « la mort du G5 sahel », plaidé une présence de la force française Barkhane « plus conséquente, des règles d’engagement différentes et plus d’équipements pour nos armées», s’est attaqué, de nouveau, aux autorités de la transition malienne.

Si le Mali et le Niger sont deux pays frères qui ont toujours gardé de bons rapports, Mohamed Bazoum, président de la République nigérienne, travaille à briser cette relation de fraternité. Il ne perd aucune occasion pour s’attaquer aux autorités de la transition malienne. Il vilipende les autorités maliennes et encense la France qui traverse une crise diplomatique avec le Mali. Suite au retrait du Mali de tous les organes et instances du G5 sahel, Bazoum s’est encore attaqué aux autorités maliennes qu’il accuse de faire « une fuite en avant ».

« Le G5 sahel est mort »

Le Mali a décidé, en début de cette semaine, de se retirer de tous les organes et instances, y compris la force conjointe du G5 sahel. Pourquoi ? Pour s’opposer au refus de sa présidence par l’organisation. Un refus dû à  l’instrumentation de la force régionale par un « État extra-régional ».

Interrogé sur la question par le quotidien français La Croix, le président nigérien a acté la mort du G5 sahel qui regroupait la Mauritanie, le Mali, le  Burkina Faso, le Niger et Tchad. «Le G5 Sahel est mort », dit-il avant de s’attaquer aux autorités maliennes : «Depuis le second coup d’État au Mali (en mai 2021, NDLR), Bamako est dans une fuite en avant qui l’isole en Afrique et nous prive d’une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme». Il accuse même le Mali de ne pas avoir investir à la frontière nigérienne. «Notre frontière avec le Mali est aujourd’hui sous la coupe de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Bamako n’a pas investi les postes militaires avancés à notre frontière», dit-il.

Bazoum plaide pour une présence significative des forces européennes

Dénoncer un Mali en conflit avec la France pour bien négocier, auprès de Macron, la présence massive des forces européennes dans son pays. Voilà le plan de Bazoum. Dans la même interview où il a critiqué les autorités maliennes, acté le mort du G4, pardon du G5 sahel, Bazoum plaide  pour un déploiement des forces françaises et européennes dans son pays à la frontière du Mali et du Burkina. «Nous attendons qu’elles y soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d’engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d’hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l’Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l’extension du terrorisme», a-t-il déclaré.

Comme un homme ayant perdu tout espoir, Bazoum, au lieu de compter sur ses propres efforts, son armée, se confie à l’Europe. «Les Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile rend la réussite de leurs actions. Ils sont obnubilés par cette idée qu’il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes», a sollicité le président nigérien.

Ce qui peut être les raisons des attaques de Bazoum contre les autorités maliennes

A la différence des autorités maliennes qui redonnent espoir aux Maliens à travers la montée en puissance de l’armée, Bazoum n’a pas pu faire bouger les choses en termes de sécurité au Niger depuis son élection. Si Assimi Goïta compte sur les forces armées maliennes pour libérer le Mali, lui, Bazoum compte sur l’armée française pour réussir la lutte contre le terrorisme. En profitant de la crise diplomatique entre le Mali et la France, il se donne comme objectif de s’attaquer aux autorités maliennes pour bien séduire la France, son maître. Il doit enfin sortir de ces jeux et apprendre, comme Assimi Goïta, à travailler à la montée en puissance de son armée.

Boureima Guindo

Source: LE PAYS

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