Les forces de défense et de sécurité du Mali étonnent de plus en plus par la facilité l’accès à leurs documents les plus sensibles.
Plus de secret, tout converge vers la place publique et rien n’échappe aux projecteurs. Bref, la transparence y est débordante à un point tel que même des correspondances sensibles comme celles du ministre de la sécurité ne sont pas frappés du sceau de la confidentialité. C’est le cas, par exemple, de cette missive en rapport avec l’indélicatesse d’éléments impliqués dans le trafic de drogue, la soustraction frauduleuse d’armes revendus, le braquage ou le rançonnement de paisibles citoyens. Puisqu’une missive peut en cacher une autre, que dire de cette autre correspondance qu’une subalterne des rangs a adressée à sa hiérarchie pour dénoncer le comportement vicieux d’une certaine encadreuse de nouvelles recrues ? Ont été ainsi transportés sur la place publique les abus sexuels et les perversions orgiaques qu’elle est taxée d’inculquer aux recrues en lieu et place d’une initiation martiale. Les deux correspondances viennent confirmer une vicieuse culture de transparence qui s’installée progressivement dans les forces de défense et de sécurité du Mali avec l’incursion des nouvelles technologies et des réseaux sociaux dans les casernes. Il n’est pas rare, en effet, de voir aussi l’étalage de décors sensibles sur la place publique ou la propagation rapide des données destinées à la consommation interne.
Rassemblées par la Rédaction
Source: Le Témoin