Des discussions en aparté, des débats d’idées ou tout simplement des échanges d’expérience, le tout accompagné le plus souvent de rires. Cela faisait très longtemps que la maison d’édition La Sahélienne, une des plus grandes maisons au Mali, n’avait pas organisé une telle rencontre.
Comme toutes les autres maisons d’édition ou secteurs d’activités culturelles, la pandémie de la covid-19 a réussi à bouleverser le calendrier de Ismaïla Samba Traoré, le fondateur de La Sahélienne. Mais tout porte à croire qu’à partir de ce dimanche 24 janvier 2021, l’éditeur a repris son souffle et arrive sur le marché avec du lourd, plusieurs sorties simultanées.
Ils étaient plusieurs auteurs à se retrouver au siège de cette maison d’édition pour récupérer des exemplaires de leurs ouvrages et bénéficier des conseils auprès de leur éditeur, un écrivain au plume d’or, ainsi que de leurs collègues sur les prochaines étapes à suivre.
Parmi eux, certains sont à leur première production. Sur leur visage, l’émotion est plus perceptible. Tel est le cas de Hadèye Fofana, auteure de « Et si tu ne me trouves pas au paradis ». « Oh, mon Dieu ! Je n’arrive pas à croire que c’est mon livre qui est là, que c’est bien mon nom inscrit sur sa couverture », a-t-elle expliqué en criant de joie. Elle observe ensuite quelques minutes avant de prendre connaissance du contenu de son ouvrage.
Boursière Excellence-Major de l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger, Hadèye fait voyager ses lecteurs à travers l’aventure de Tiala en « quête de réponses et de reconnaissance, mais aussi et surtout dans sa quête d’elle-même ».
Tous les ouvrages ont reçu des commentaires venant des uns et des autres, mais celui qui a le plus attiré l’attention de tous les auteurs ainsi que de leurs accompagnateurs, c’est bien « Le livre d’Elias », le premier roman de Chab. Un ouvrage qui n’a pas manqué d’interrogation non seulement sur la couverture, le style, mais aussi le nom de l’auteur. Quoi de plus normal si nous savions que Chab est esthéticien, entrepreneur culturelle et d’action artistique. Selon ses mots, tous les éléments utilisés sur sa couverture sont des symboles et ont donc une signification. « Le livre d’Elias est un livre de l’amour et de la destruction. Il a la hauteur des grands textes de poésie et la profondeur des livres de Sagesse », lit-on sur la quatrième couverture de l’ouvrage.
« Quand la pureté engendre l’ordure… » de Assia Boucary Maïga a également attiré les attentions non seulement par son titre, mais également par sa première couverture où apparaît le symbole de la justice. Née à Baguinéda au Mali, d’un père administrateur civil et d’une mère enseignante, Assia fait falloir dans cet ouvrage sa « réputation de révoltée et spécialement contre les injustices ».
Yacouba Issoufi Maïga, cet originaire de Gao et ingénieur diplômé en construction Civiles-hydraulicien, vient de publier aussi son premier roman, « Boriben ». « Dans cet ouvrage, l’auteur contribue à la réflexion sur l’émigration subsaharienne caractérisée par son cortège de morts et de disparus égrenés quotidiennement dans les grands médias du monde », lit-on sur la quatrième couverture de l’ouvrage. L’auteur a contribué à enrichir les débats, ce dimanche.
Ce lot de nouveaux arrivages contient plusieurs autres ouvrages. Mais tous les auteurs n’ont pas pu effectuer le déplacement, ce dimanche.
Après cette matinée de retrouvailles et d’échanges avec les auteurs, Ismaïla Samba Traoré envisage bientôt plusieurs activités autour de ces nouvelles parutions.
Nous disons bon vent aux nouveau-nées !
Retrouvez bientôt dans nos lignes des commentaires sur ces livres !
Fousseni Togola
Source: Journal le Pays- Mali