Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

La relecture de la constitution de février 1992 est impérative elle est caduque

Une Constitution est vivante : elle reproduit le cycle biologique. Elle naît, se développe et meurt » (Jean et Jean-Éric GICQUEL). Les raisons du changement sont nombreuses. Par exemple, Il peut s’agir de rechercher « une plus grande égalité, (…) une meilleure justice et (…) plus de libertés » (Marc GUILLAUME). C’est le cas, en particulier, de la Constitution du Mali de février 1992

Après le putsch de 2012, de véritables entraves de notre Constitution n’ont pas permis de régler certaines interprétations des spécialistes sur la façon de faire en temps de crise  et cela a provoqué à tout un chacun d’aller dans sa direction. Il faut corriger ces faits (le temps d’exception, la durée d’une Transition, qui doit organiser les élections…)

En autre il importe de limiter les partis qui doivent aller aux élections présidentielles et législatives, veiller à la séparation des pouvoirs, en limitant la mainmise de l’exécutif sur les institutions, les quotas du Président dans la nomination de membres de certaines Institutions de la République et qui lui donne la main mise sur ces contre-pouvoir, toutes choses qui nous ont plongés dans ces dernières décennies d’exercice de pouvoir, en écho à d’importantes revendications sociales. Il faut aussi prévoir dans cette Constitution, la démission du Président sans ambigüité, à chaque fois que celui-ci demande la démission du Parlement et qu’il puisse mettre aussi le sien aussitôt qu’il ne détient pas la majorité.

Cette situation a des effets profondément pervers. Dès lors que le pouvoir suprême s’exerce sans risques et sans contrepoids, c’est l’irresponsabilité politique qui est érigée en principe et qui, partant du président de la République, se diffuse du haut vers le bas,  de tout l’appareil d’État ; c’est la démocratie qui se trouve gangrenée.

La nomination de certains hauts fonctionnaires. Il faut astreindre le Président à ses fonctions d’arbitrage. Il ne faut plus permettre au président  de se mêler du fonctionnement quotidien du Gouvernement, qui est seul à pouvoir répondre de sa politique devant l’Assemblée nationale. Cela permettrait au Gouvernement sous le contrôle des Députés et le Président arbitrerait, le cas échéant, entre l’exécutif et le législatif, tout en veillant à la bonne application de la Constitution.

Le débat politique il faut le rehausser car la responsabilité politique est le cœur de la démocratie et l’Assemblée nationale doit être un lieu de confrontation politique.En politique, nous connaissons deux lignes : la Gauche ou la Droite,le Centre est une invention nouvelle d’opportuniste politique qui crée la confusion pour s’allier au bon moment au tenant du pouvoir.

Nous devons avoir des Elus en plein temps, pas des hommes véreux qui se couvrent de l’humilité parlementaire pour arnaquer et escroquer le Peuple et échapper à des poursuites judiciaires. Combien d’hommes d’affaires Parlementaires ont ainsi échappé à notre justice par solidarité parlementaire ?

Il faut apporter des corrections à cette Constitution de 22 février 1992 qui a vécu.  Et pourtant à notre étonnement des grands constitutionnalistes de certains partis qui demandent de ne pas toucher à cette Constitution étaient membres de la  commission de réforme qui sauf mauvaise information avait un Draft !!!

Notre Constitution ne prévoit aucun rôle pour les Chefs coutumiers.Ces Experts ne s’inspirent pas très souvent du milieu socio culturel et préfèrent les copiés collés des Constitutions d’écoles « d’outre-mer ».

Il faut mettre fin à la création d’associations sur la base communautaire qui est un facteur de déstabilisation de notre coexistence sociale ensemble, depuis le XIème siècle.

La Cour des Comptes, non il faut être ailleurs pour ne pas s’inscrire dans cette réforme, mais elle doit être Participative et Inclusive, elle ne doit pas être un résultat de « LABO » de quelques Experts à coup de millions pour un résultat qui serait vite rattraper par la réalité du terrain comme aujourd’hui.

La question qui se pose quelle est l’esprit de ces Jeunes militaires qui en réalité savent où ils nous mènent et qui comme dans une caserne veulent que l’ordre du chef soit obéit et exécuté sans murmure.

Cette Transition donne plutôt l’impression de s’installer en place dans le moyen terme et long terme, exploitant la faiblesse, la division et l’égo des chefs de partis, de la société civile qui ne sont plus crédibles en majorité par leurs militants et le peuple.

Ils le savent qu’ils peuvent compter sur ces partis, des leaders de sociétés élus à vie à la tête de leur « affaire personnelle » pour être leur cheval de Troie. (Exemple le CNT). Déjà des voix de ce côté sont entrain de préparer le peuple à un prolongement des 18 mois.

Le Pouvoir anoblit et soule les Jeunes officiers supérieurs comme à l’Odyssée d’Ulysse, se sont attachés à leur mat pour ne pas subirent les chassons de la Sirène. Ils ne sont pas des doctrinaires mais sachez très bien qu’ils maitrisent bien «  La Roulette Russe ». Le réveille serait brutale pour ceux qui pensent qu’on lâche les « côtelettes de mouton » entre les dents de quelqu’un qui n’en pas l’habitude d’en manger.

Mais ces Jeunes, s’ils veulent aller loin, s’est de ne pas voir leur anoblissement mais la paupérisation du peuple.La pandémie et crise économique crise sécuritaire, car celui qui veut aller loin doit bien préparer sa monture.Les voir dans le système sans lui donné un coup de balai. Le peuple à l’impression d’une lutte inachevée.

Le peuple bondit toujours quand on ne s’y attend pas surtout les Maliens, et là, comme tout bon Malien la retenue devient difficile.

 Cheick Mohamed THIAM dit Mamoutou cmthiam2001@gmail.com

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance