Le 3 février dernier, le président Macky Sall surprenait le pays en annonçant, à la veille de la campagne électorale, le report indéfini de l’élection présidentielle. Cette décision inattendue faisait suite à un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, lié à des allégations de corruption de juges, ébranlant ainsi la crédibilité du processus électoral.
Soupçons de manœuvres politiques
Cette annulation brusque a suscité de vives réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Certains ont vu dans cette décision une manœuvre pour échapper à une éventuelle défaite électorale, tandis que d’autres ont pointé du doigt un « coup d’État constitutionnel » visant à prolonger le mandat présidentiel de Macky Sall.
Un dialogue national sous tension
Face aux critiques, le président Sall a proposé la tenue d’un « dialogue national » pour garantir des élections libres et transparentes, tout en confirmant qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. Cependant, ces propositions n’ont pas apaisé les tensions politiques, alimentant davantage le climat d’incertitude et de méfiance.
La démocratie sénégalaise à l’épreuve
Le Parlement, dans un contexte tendu, a finalement approuvé le report du scrutin au 15 décembre. Cette décision a été accueillie avec colère par une partie de la population, dénonçant un prolongement injustifié du mandat présidentiel. Des manifestations ont éclaté à travers le pays, entraînant des affrontements violents avec les forces de l’ordre et faisant plusieurs victimes.
La situation politique au Sénégal reste tendue à l’approche de l’élection présidentielle. Les enjeux sont de taille, et les obstacles rencontrés sur le chemin de la démocratie illustrent les défis auxquels le pays est confronté.
Dans cette atmosphère chargée d’incertitude, l’avenir politique du Sénégal reste en suspens, en attendant le dénouement de cette saga électorale mouvementée.
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