Acheminement et distribution des cartes d’électeur sur toute l’étendue du territoire national, insécurité endémique, affrontements intercommunautaires… A deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, les difficultés se multiplient sur le terrain.
Dix-sept jours nous sépare du 29 juillet prochain, date prévue pour le premier tour de l’élection présidentielle. Mais au jour d’aujourd’hui, près de 15% des cartes d’électeur auraient été distribués. Du moins, si l’on en croit nous sources, généralement, bien informées. Même avec le soutien de la Minusma, dont les avions ont servi à acheminer les documents électoraux à l’intérieur du pays, certaines localités restent inaccessibles.
Selon les partis politiques de l’opposition, la présidentielle du 29 juillet risque fort de ne pas se tenir dans 78 localités.
Abandonnées par les Préfets et Sous-préfets, ces localités seraient abandonnées à elles-mêmes. Sans maires, ni forces de sécurité, elles seraient sous le diktat des djihadistes et autres bandits armés.
S’y ajoute l’insécurité. Devenue endémique au nord comme au centre du pays, elle se serait métastasée au sud du pays. Avec son corollaire d’assassinats ciblés, de meurtres rituels et de racket des populations.
Mais pour le gouvernement, la présidentielle du 29 juillet prochain se tiendra sur toute l’étendue du territoire national. Les observateurs internationaux seraient, déjà, dans nos murs. Afin que, disent-ils, tout se passe dans la « transparence ».
Pour ce faire, indique le ministre de l’Administration Territoriale, les forces armées maliennes et les forces internationales, présentes sur notre sol, seront mises à contribution.
Alors question : le déploiement de toutes ces forces sur le terrain permettra-t-elle de tenir l’élection présidentielle dans les 78 localités sans Préfets, ni Sous-Préfets ?
Bien mali(en) qui pourrait y répondre.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé