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La première dame, Mme Keita Aminata Maiga à l’ouverture de la cérémonie de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles: « La lutte contre ces pratiques est une obligation dont chaque État doit s’acquitter envers ses citoyens »

Hier lundi 08 décembre 2014, le Centre International de Conférence de Bamako a abrité la cérémonie de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles initiée par le Ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant en partenariat avec l’organisation des Nations Unies. Ladite cérémonie commémorative était placée sous la présidence de la Première Dame, Mme Kéita Aminata Maiga. Etaient présents, Mme le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Bah, la représentante du maire de la Commune III du District de Bamako, le représentant de l’Unfpa, M. Makane Kane, ainsi que plusieurs personnalités et un grand nombre de femmes et filles.

premiere dame keita aminata maiga discours  micro

À l’instar des autres pays, notre pays organise chaque année, du 25 novembre au 10 décembre, des activités dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes décrétées par les Nations Unies en 1991. Cette campagne, dont l’objectif est d’intensifier la sensibilisation dans la lutte contre les violences faites aux femmes, est une façon de porter un regard du monde sur ce phénomène qui constitue une grave violation des droits humains. Il faut dire que malgré les nombreux instruments nationaux et internationaux de protection de la femme, les violences à leur encontre gagnent en intensité partout dans le monde, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement.

Cette cérémonie commémorative de la journée internationale a porté sur deux thèmes, notamment un thème international intitulé “De la paix chez soi, à la paix dans le monde défions le militarisme et arrêtons la violence contre les femmes” et un thème national, intitulé “De la paix dans les ménages à la paix dans la communauté, travaillons pour la réduction des violences domestiques”.

Après les mots de bienvenue prononcés par la représentante du maire de la Commune III, M. Makane Kane, représentant de l’Unfpa a rapporté la classification faite par le sous groupe de travail sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) au cours de la crise multidimensionnelle que notre pays a connue, notamment à travers les viols, les agressions sexuelles, les agressions physiques, les mariages forcés… A cet effet, le sous groupe de travail sur les VBG a enregistré, de janvier 2012 au 31 décembre 2013, 6,227 cas de VBG dont 2.383 cas reportés pendant l’occupation en 2012 et 3.844 cas en 2013.

Par ailleurs,  a précisé le représentant de l‘Unfpa, M. Makane Kane,  les 20 % des victimes de VBG sont les enfants dont 799 filles et 417 garçons et les 80 % autres sont des adultes dont 4.027 femmes contre 984 hommes. Ces cas de VBG reportés se décomposent comme suit: 622 cas de viols et violences sexuelles, 551 cas de violences physiques, 2.343 cas de violences psychosociales/émotionnelles, 1.694 cas de dénis de ressources opportunités et 1.028 cas de pratiques traditionnelles néfastes.

En parlant du thème “De la paix dans les ménages à la paix dans la communauté, travaillons pour la réduction des violences domestiques”, Madame le Ministre de la Promotion de la Femme, Mme Sangaré Oumou Bah, a déclaré que “pour les raisons de réduction ou d’élimination des violences faites aux femmes, l’assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution le 20 décembre 2012 sur la pratique de l’excision dans le monde. Cette résolution appelle les pays membres des Nations Unies à adopter rapidement des lois nationales pour faire face à cette pratique”.

Au cours de la cérémonie, un film documentaire sur les VBG a été projeté sur les violences domestiques. En outre, Madame la Première Dame Mme Kéita Aminata Maiga a déclaré que “la lutte contre ces pratiques est une obligation dont chaque État doit s’acquitter envers ses citoyens et c’est aussi une obligation mutuelle de tous les membres de la communauté internationale. Ensemble pour conjuguer les efforts afin de mettre fin à ces pratiques néfastes”.

En parlant du mariage précoce qui se définit comme un mariage contracté avant 18 ans, selon la Convention des Droits des Enfants des Nations Unies, Makane Kane, représentant de l’Unfpa a déclaré que “selon les Nations Unies en 2013, plus de 67 millions de femmes dont l’âge aujourd’hui est compris entre 20 et 24 ans ont déclaré avoir été mariée avant 18 ans dans le monde. Dans les 10 prochaines années, plus de 14 millions de fillettes seront mariées chaque année avant l’âge de 18 ans. Chaque heure qui passe, 1.100 enfants auront été forcés de se marier à un âge précoce. Notamment au Mali, la situation est la suivante : Kayes 87 %, Kidal 84 %, Koulikoro 78 %, Mopti 74 %, Sikasso 73 %, Ségou 65 %, Tombouctou 64 % et le District de Bamako 54 %”.

Aboubacar BERTHÉ (stagiaire)

SOURCE: Soir de Bamako  du   9 déc 2014.
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