Le système répressif en ligne tourne en plein régime au détriment des usagers de la route et la cagnotte publique, alors que les hautes autorités continuent de l’agiter et de magnifier comme une prouesse dans la digitalisation de l’administration. La nouvelle trouvaille est plutôt une nouvelle aubaine pour des agents routiers de moins en moins flexibles avec une multiplication des points de contrôle comparables à des péages. Exit les attentes ayant sous-tendu la digitalisation ? En tout cas, les caisses de l’Etat devraient avoir refusé de la manne tant le trafic routier regorge de véhicules de transport et de comportements répressibles. Les mêmes sotramas et taxis sans clignotants, sans rétroviseurs et autres accessoires continuent d’abonder. Et si le paiement des contraventions en ligne ne contribue pas encore à renflouer les caisses comme annoncées, c’est parce que le monnayage du service public n’a jamais été aussi répandu sur les carrefours de la capitale. En définitive, la digitalisation rime plus avec licence de rançonner qu’elle n’est ce remède aux évasions de ressources au nom duquel les usagers de la route sont agacés de tracasserie policière.