C’est sous des cris et des clameurs que les premiers coups de filets du Sankemo ont été donnés. Des centaines de pécheurs ont d’un seul coup lancé les filets et divers instruments de pêche dans la mare. Et en moins de quelques minutes, certains sortent avec des nasses remplies de poissons. « c’est la 36ème fois que je viens au Sanké mô, mais ce que j’ai vu cette année, je ne l’avais jamais vu. Même les années où il y a pas assez d’eau dans la marre, il y avait des poissons », témoigne un habitué de la pêche collective. Le « Sanké mô » n’est pas que pour les hommes. Les femmes aussi y participent comme cette dame qui déplore la rareté du poisson dans la mare cette année. « Le Sankemo de cette année s’est très bien passé et il y avait du monde, mais nous n’avons pas eu la quantité de poissons qu’on souhaitait ».
Événement international
La commission d’organisation, quant à elle explique que la pèche collective de cette année a été une réussite. Pour son responsable Mamadou Togo le Sanké mô est un rituel et un moyen de se plonger dans le passé pour renouveler sa fidélité à la tradition. « Vous avez constaté vous-même la mare est tellement pleine d’hommes et de femmes. Et tout le monde est en train de prendre le poisson selon sa chance », affirme-t-il. M. Togo se dit satisfait de l’édition de cette année. Selon lui, le « Sanké mô » est un festival national et même international. A la pêche collective de San, « Sanké mô », la culture est magnifiée dans toute sa plénitude. Cela à travers les tenues traditionnelles, les parures et les danses traditionnelles de la région.
La pêche collective de San, faut-il le rappeler, est classée patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2009.
Source: Studio Tamani