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La mobilisation au stade du 26 Mars a échoué. Quels enseignements il faut en tirer ?

1- Les conseillers et autres stratèges mercenaires politiques pro-Transition sont dans le flou c’est pourquoi ils ont été floués. Les Colonels n’arrivent pas à fixer un véritable cap après le Référendum. À qui profitera la victoire du ”OUI” ? À Choguel (considéré comme un ”restaurateur”) et les professionnels de la rue ? Ou à Adéma-PASJ (considéré comme des ”démocrates”) et ses excroissances qui regroupent l’ensemble des professionnels de la politique ? Le Camp de Choguel veut coûte que coûte préserver ses privilèges et ses prébendes mais ils n’ont aucune assise politique pour assurer la victoire du ”OUI”. L’appareil administratif et la quasi-totalité des élus locaux sont sous le contrôle de l’adéma et de ses dérivés. Ces professionnels de la politique sont capables d’utiliser tous les stratagèmes pour imposer la victoire du ”OUI” mais ils le feront pas tant qu’ils n’auront pas la certitude d’être récompensé par des postes ministériels dans un gouvernement d’union nationale qui ne sera pas dirigé par Choguel. C’est cela le dilemme !
 
2- Ces dernières années les Maliens ne se mobilisent plus gratuitement pour soutenir les politiciens ou les acteurs de la société servile (pardon société civile !). Il faut mettre la main à la poche pour remplir le stade du 26 et il faut veiller à ce que l’argent arrive à destination. Avec les préparatifs de la fête de Tabaski et la cherté de la vie les femmes et les jeunes qui doivent être mobilisés sont de plus en plus très exigeants. Les organisateurs de la mobilisation pour le Camp du ”OUI” voulaient voir le Stade plein à craquer en surfant sur la ”popularité” du Colonel Assimi sans investir l’argent débloqué. À malin malin et demi !
3- Seuls les leaders religieux ont la capacité de mobiliser sans dépenser beaucoup d’argent. Or, la plupart de ces leaders ne se reconnaissent pas à travers certaines dispositions de la nouvelle constitution. Certains ont affiché leur opposition et d’autres ont fait profil bas. Avec de la pédagogie et une communication axée sur le porte à porte ou le bouche à oreille les IMAMS de l’IMAMA et leurs alliés sont en train de démobiliser les Maliens à défaut de pouvoir les mobiliser en faveur du ”NON”.
Sambou Sissoko
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