Ces rencontres, viennent en appui aux efforts entrepris par le Gouvernement malien dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali. L’application d’une priorité claire définie par le Conseil de sécurité de l’ONU et inscrite dans le Mandat de la MINUSMA par la Résolution 2480 (2019) dudit Conseil, et adoptée à l’unanimité le 27 juin dernier.
« La MINUSMA continuera à appuyer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali à travers l’appui à la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles prévues par l’Accord, en particulier dans son titre II, et surtout appuyer les efforts du Gouvernement visant à rétablir et étendre effectivement l’autorité de l’État et l’état de droit sur tout le territoire, notamment en concourant au bon fonctionnement des administrations intérimaires dans le nord du Mali selon les conditions énoncées dans l’Accord… » a rappelé Riccardo Maia, Chef du Bureau régional de la MINUSMA, en rappelant ce passage de la Résolution 2480 (2019), lors de l’ouverture de ces ateliers.
Une formation ciblée sur le service aux administrés
Durant cinq jours, les participants se sont penchés sur plusieurs thématiques, notamment : l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales, la maitrise du développement régional et local, la gouvernance des Collèges transitoires et des Autorités intérimaires, mais aussi sur le contrôle de leur action.
Ces cinq jours d’échange entre participants contribueront à l’amélioration de la qualité de la gestion quotidienne des collectivités territoriales et l’amélioration de l’exercice de leurs rôles et responsabilités, en vue d’impulser l’appropriation du processus de régionalisation. Cela pour une meilleure gestion des collectivités territoriales et une bonne appropriation du contenu de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger.
Tout en remerciant la MINUSMA pour son soutien au peuple malien, le représentant du Gouverneur de Tombouctou a exhorté les participants à une pleine participation aux échanges. « Vous devez donner le maximum de vous, afin d’améliorer vos aptitudes et vous approprier davantage le contenu de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali ».
Selon le président de l’autorité intérimaire du Cercle de Goundam, porte-parole des participants, Abocar Hanga Touré, cette formation initiée par la MINUSMA est venue au bon moment. « Nous mesurons l’ampleur de la mission à laquelle nous avons été appelés. Mais nous ne saurions la remplir sans y être préparés au préalable. Nous allons donner le maximum de nous afin d’en sortir véritablement renforcer. Le chemin vers la cohésion sociale est certes loin, et peut être difficile à atteindre, mais pas impossible. Nous allons le trouver ensemble, s’il le faut à coups de concessions et de compromis, à travers des dialogues, des échanges et des concertations. Nous remercions la MINUSMA pour son appui constant dans ce sens, » a-t-il conclu.
Pour Abderrahmane Ould Mohamed, président de l’autorité intérimaire du cercle d’Achouratt, qui, lui aussi a remercié la MINUSMA, il faut souligner l’importance des thématiques de la formation pour les participants. « Cette formation nous permettra d’assumer pleinement notre rôle et nos responsabilités ».
À l’issu de ces différentes rencontres, plusieurs recommandations ont été formulées de part et d’autre par les participants notamment : la Déconcentration des futures formations au niveau des autres membres des autorités intérimaires et des collèges transitoires, des chefs de villages, de fractions et de quartiers ; Rehausser le coefficient de l’éducation civique et morale à l’école pour développer l’esprit patriotique et civique ou encore, prendre des mesures en vue de renforcer le vivre ensemble, la cohésion sociale pour le retour des réfugiés, et bien d’autres suggestions d’ordres structurelles et pratiques.
Bureau de la Communication Stratégique et de l’Information Publique de la MINUSMA